| LES POIDS A PESER L'OR Les ethnies du groupe AKAN peuvent être considérées comme les peuples de l'or. Leur art s'exprime particulièrement dans les ravissantes figurines de cuivre servant à peser l'or; d'une grande variété, elles sont travaillées avec la plus grande finesse. On retrouve tous les instruments de ce commerce, et en particulier les célèbres poids, petits chefs d'oeuvre en bronze travaillés à la "cire perdue" qui prennent des formes multiples. On peut se hasarder à en étudier les valeurs pondérales, mais cela parait impossible tant est grande la variété des "poids à poudre d'or" et leurs unités de valeur sont déroutantes. On étudiera avec intérêt la symbolique des poids Baoulé qui, dans leur riche diversité, constituent un véritable modèle de société. La base de tous les calculs est le "damma," graine de légumineuse, très décorative (rouge vif et noir ) que l'on trouve toujours sur les marchés en pays Baoulé. On imagine les difficultés pour les africains qui avaient à traiter avec les nations européennes dont l'once ne pesait pas le même poids. Quoi qu'il en soit, ils demeurent de merveilleux poids dont certains sont un travail d'orfèvre. Dans bien des familles du groupe AKAN, ils sont jalousement conservés et font partie du trésor de famille ou des trésors des cours royales. L'or est conservé sous forme de poudre, mais aussi de statuettes et surtout de bijoux: pectoraux, boucles d'oreilles, bagues, bracelets. . . Les fondeurs Sénoufo réalisent également des bijoux, notamment des amulettes représentant de belles figurines et des bagues en bronze. Chez les peuples Abron et Agni, chaque cérémonie offre l'occasion de se parer de bijoux, de lunettes et de colliers d'or. SOURCE: Visions de Côte d'Ivoire, Le Trimestriel du Toursime de Loisirs et d'Affaires, No.13. Publié par Société Nouvelle d'Edition Publicitaire, Abidjan, Côte d'Ivoire 
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