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Salaires des enseignants raccrochés, contractualisation, accès à la propriété immobilièreL'UNE SUR LOUE LES EFFORTS DU GOUVERNEMENTNous avons reçu de l'Union syndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'UNESUR, cette déclaration suite aux propositions du gouvernement relatives aux problèmes de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous la publions dans son intégralité. Le titre est de la rédaction. Le jeudi 11 juin 1998 de 18 h 30 à 21 h, sur invitation de M. le Premier ministre, les différents partenaires de l'enseignement supérieur et la Recherche se sont retrouvés dans la salle de conférences du 20e étage de l'immeuble SCIAM. L'UNESUR a répondu à l'appel de M. le Premier ministre afin d'entendre les propositions du gouvernement suite aux différentes revendications qu'elle a déposées sur son bureau par l'intermédiaire du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Technologique depuis janvier 1998. Il s'agit notamment du raccrochage des salaires des enseignants depuis 1990, de l'accès à la propriété immobilière des enseignants et chercheurs, du statut des enseignants et chercheurs du supérieur technique, des glissements catégoriels, de l'harmonisation des salaires des enseignants des Grandes Ecoles, et de la contractualisation. Le mercredi 17 juin 1998, une assemblée générale extraordinaire du syndicat s'est tenue à l'Amphithéâtre IRMA de l'université de Cocody. Les propositions du gouvernement ont été passées au peigne fin. De nouvelles propositions ont été faites pour accélérer la résolution des problèmes qui ne font pas encore l'objet de consensus. L'UNESUR s'est engagée dans ces négociations avec les autorités patiemment, avec beaucoup de responsabilité, sans tambour ni trompette, depuis plus de six mois. Du salaire des enseignants raccrochés. L'Unesur a toujours demandé l'abrogation de ce décret injuste. Car l'éducation et la formation sont le moteur de tout processus de développement, et partant l'indépendance de tous pays. En tant que tel, l'éducation et la formation ne sauraient être ni bradées ni traitées avec légèreté. Dans ce cadre, différentes propositions ont été faites par les autorités. Mais elles n'ont pas pu atténuer la situation de misère des camarades raccrochés. Le Président de la République, Président du conseil des enseignements supérieurs, est monté lui-même au créneau mais pour dire que le problème des raccrochés ne saurait être réglé avant l'an 2000. Mais 2000, c'est 3 ans de patience dans la mendicité, la misère et la pauvreté. L'enseignement supérieur et la recherche qui se désertent petit à petit depuis quelques années auront eu le temps de s'essouffler définitivement. L'Unesur, conformément à sa ligne syndicale, reste constante dans sa démarche. Elle a toujours fait de la bonne marche de l'école ivoirienne l'objectif majeur à atteindre. Ce syndicat s'est toujours efforcé de faire des propositions réalistes. Même si parfois ces propositions dérangent certaines habitudes acquises. C'est pourquoi, pour l'Unesur en attendant l'an 2000 il faut responsabiliser les Institutions Universitaires qui font déjà beaucoup. Ces Institutions sont les mieux placées pour savoir comment résoudre le problème des enseignants raccrochés qu'elles emploient directement depuis des années. L'Unesur propose une rationalisation et une meilleure allocation des ressources qui sont mises à leur disposition chaque année par l'Etat. Le conseil d'Université doit jouer pleinement son rôle. Chose qu'il fait de très bonne manière depuis cette rentrée universitaire. Le syndicat lui réitère toutes ses félicitations pour le courage et l'efficacité dont il a fait preuve lors des derniers événements qui ont secoué l'Université de Cocody. De l'accès à la propriété immobilière. Les enseignants et chercheurs, comme tout citoyen, aspirent légitimement à un toit. C'est pourquoi l'accès à la propriété immobilière a toujours fait partie de leur lutte syndicale. La sollicitude du Président Houphouet-Boigny a permis un début de solution pour la cession du patrimoine de l'Etat à Abidjan. Mais cette solution mérite d'être tendue aux autres enseignants et chercheurs résidant hors d'Abidjan. Dans le souci de satisfaire un grand nombre, un terrain situé à la palmeraie leur avait été cédé. Les enseignants et chercheurs attendent toujours la mise à disposition de ce terrain. Sur ce point, le rendez-vous déjà pris avec M. le Premier ministre nous précisera les avancées du syndicat. De la contractualisationL'assemblée générale extraordinaire a approuvé à l'unanimité le principe de la contractualisation et félicite le Président de la République pour avoir pris courageusement cette initiative en cette période difficile pour tous. L'Unesur est à l'aise, parce que c'est une des alternatives qu'elle avait proposées avec le comité intersyndical des syndicats d'enseignants au gouvernement depuis le 19 juin 1992. Aujourd'hui, grâce à la sollicitude du Chef de l'Etat ce principe vient d'être pris en compte. Les ressources financières de l'Etat étant limitées, le système de contrat de type privé soulage les finances de l'Etat dans la mesure où il stabilise ou diminue non seulement le nombre de fonctionnaires enseignants et chercheurs ainsi que leur masse salariale, mais surtout introduit les notions de concurrence et d'excellence. La contractualisation est intéressante par son caractère souple et non contraignant. Chaque enseignant et chercheur est libre de choisir le système de rémunération qui lui sied. Sur ce point l'Unesur a des suggestions très précises à faire pour rendre cette proposition plus attrayante et plus sécurisante. Du statut des enseignants des grandes écoles Les discussions en cours auxquelles nous participons se finalisent lentement mais sûrement. La patience dans les négociations est une des vertus de notre syndicat. C'est pourquoi nous demandons à tous nos militants des Grandes Ecoles de suivre attentivement l'évolution de ce dossier dont les discussions durent depuis deux décennies. Les autres problèmes comme les glissements catégoriels se posent désormais en terme de chèque à percevoir par les concernés. Pour l'harmonisation des salaires des enseignants et chercheurs des Grandes Ecoles, nous avons l'accord du chef de gouvernement pour que cela soit effectif dès janvier 1999. Nous aurions aimé voir dès maintenant l'effet de l'harmonisation sur les salaires. ConclusionL'Assemblée générale extraordinaire considère que les négociations avec les autorités avancent à grands pas. Pendant que certaines revendications sont pratiquement résolues (glissements catégoriels, harmonisation des salaires des enseignants et chercheurs des Grandes Ecoles) d'autres sont en train d'être finalisées avec les nouvelles propositions de l'UNESUR (accession à la propriété immobilière des enseignants raccrochés, statut des enseignants des Grandes Ecoles). C'est pourquoi, l'UNESUR lance un appel à tous ses militants et sympathisants afin qu'ils suivent avec une attention particulière le dénouement de ces différents dossiers tout en restant chacun à son poste de travail et en assumant régulièrement et pleinement sa mission de pédagogie et de recherche. FAIT A ABIDJAN, LE 19 JUIN 1998
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Directeur Général:
Michel KOUAME
Siège Social - Administration
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