En développement
AVICULTURE EN AFRIQUE DE L'OUEST
UNE FILIERE EN PLEINE EXPANSION
Une cinquantaine d'opérateurs et de spécialistes de l'aviculture venus de la sous-région ouest-africaine et de l'Europe se sont retrouvés au Golf Hôtel durant quatre jours pour échanger leurs expériences professionnelles et trouver les moyens de développer la filière.
Pour le Centre de développement industriel (CDI) et l'interprofession avicole ivoirienne (PRAVI), co-organisateurs de cette rencontre, ainsi que les participants, il s'agissait de se pencher sur les acquis, les problèmes et les solutions de dynamisation de la filière avicole en Afrique sub-saharienne. Au chapitre des acquis, l'on retiendra que l'aviculture connaît en Afrique de l'ouest u réel dynamisme. Certains élevages atteignent 200.000 volailles en moyenne et la filière est caractérisée par une intégration poussée des opérations liées aux reproducteurs, aux couvoirs, aux aliments et aux abattoirs. Les productions commercialisées d'aliment de volailles sont évaluées à plus de 100.000 tonnes avec un taux de croissance annuelle de 13% entre 1994 et 1998.
Les séminaristes ont par ailleurs reconnu que la Côte d'Ivoire est dans ce domaine le leader dans la sous-région et quelle devrait, de ce fait, entraîner les autres pays vers une croissance avicole soutenue. En effet, avec une production annuelle de plus de 20.000 tonnes de viande de volailles, l'équivalent de 20% de la production totale de viande, l'aviculture moderne ivoirienne tient une place importante dans l'économie nationale. La valeur de la production ex-élevage de l'aviculture moderne est estimée à 15 milliards de FCFA sur une valeur de consommation globale de 52 milliards pour l'ensemble du secteur de d'élevage. Plus de 4.000 emplois, dont 2.500 dan le domaine de la production, sont directement liés à cette filière.
Au niveau des difficultés auxquelles l'aviculture ouest-africaine se trouve confrontée, les professionnels et les experts ont relevé l'insuffisance des intrants, les problèmes de stockage des grains de maïs et d'approvisionnement en farine de poisson destinés à l'alimentation des volailles et surtout la lourdeur de la fiscalité ainsi que les freins au financement bancaire du secteur.
Leurs séminaristes ont par ailleurs convenu que la modernisation et le développement de la production de volaille ne peuvent se faire sans le renforcement des associations professionnelles nationales et régionales et la consolidation des relations de coopération entre les pays du sud. Sur le point de l'organisation des aviculteurs, le représentant du ministre ivoirien de l'Agriculture et des ressources animales n'a pas manqué de souligner en ce qui concerne son pays la nécessité d'associer les acteurs professionnels et l'Etat "pour organiser de façon consensuelle et responsable la structuration et la gestion des filières". Et l'intervenant de préciser que la gestion des filières par les organisations professionnelles elles-mêmes passe, dans un premier temps, par la collaboration entre l'Etat et les opérateurs.
Les temps forts du séminaire qui s'est achevé vendredi dernier, ont été marqués par la visite des entreprises ivoiriennes de production avicole, des entretiens bilatéraux et surtout des débats entre les participants. Ces débats ont porté sur l'organisation des approvisionnements en matières premières, l'assurance qualité dans la gestion des unités avicoles et les expériences des associations professionnelles nationales.
Le CDI, qui soutient considérablement depuis cinq ans les projets ACP (Afrique Caraïbe Pacifique) dans la filière avicole, est un organisme paritaire né de la convention de Lomé et s'occupant de la restructuration des unités de production de ce secteurs.
CONSTANT COULIBALY
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Directeur Général:
Michel KOUAME
Siège Social - Administration
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