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BI-HEBDOMADAIRE DU PDCI-RDA

Mardi 26 Janvier 1999

INAUGURATION DE LA CENTRALE THERMIQUE D'AZITO

FINANCEMENT

D'un coût initial de 125 milliards, la Centrale Thermique d'Azito nécessitera un investissement global de plus de 180 milliards (175 milliards pour la Centrale Thermique et 5 milliards pour la réalisation des pipes destinés au transport du gaz naturel qui fera fonctionner les turbines.
Outre les partenaires privés IPS Côte d'Ivoire, filiale du Fonds Aga Khan pour le développement économique, EDF International, la Filiale Investissement à l'International d'Électricité de France et le Groupe ABB chef de file du projet et constructeur de la Centrale, le fleuron de notre indépendance énergétique est le premier projet dans le monde à bénéficier de la toute nouvelle garantie mise en place par l'IDA qui vise à faciliter et favoriser l'intervention du secteur privé international dans la réalisation d'infrastructures dans les pays en voie de développement.
Aussi, de grands bailleurs de fonds tels la Banque Mondiale, la Société Financière Internationale (SFI), la Commonwealth Développement Corporation (CDC), la Banque Africaine de Développement (BAD), la Société Financière Néerlandaise pour le Développement (FNO), la Société Allemande pour le Développement (DEG) et la Société Générale, Banque Commerciale de réputation internationale ont-ils soutenu ce projet.
Résultat selon M. Eric Lecesne, ancien Président du Conseil d'Administration de Cinergy et Vice-président Afrique de ABB Energy Ventures, nous avons "la turbine à gaz la plus puissante d'Afrique et à terme, la centrale thermique la plus puissante d'Afrique de l'Ouest, fruit d'un effort technique sans précédent".
De sorte, devait-il poursuivre, qu'avec "ses premiers 150 000 kw de puissance, la Centrale d'Azito est maintenant prête à répondre aux besoins énergétiques de la Côte d'Ivoire et des pays voisins interconnectés, de manière régulière, fiable et compétitive".
Vision éclectique donc de notre développement qui fait la part belle au secteur privé pour la réalisation d'infrastructures d'intérêt général, l'État consacrant l'essentiel des ressources publiques à la satisfaction des besoins de base de sa population.


UN PAYS CRÉDIBLE
La participation de la Société Générale, Banque Commerciale de renom, dans le financement de la Centrale d'Azito qui marque incontestablement le retour de la communauté financière commerciale pour le financement de projets dans notre pays, la première utilisation en Côte d'Ivoire d'un nouvel outil mondial de financement de la Banque Mondiale (la garantie partielle de risque émise par l'Agence Internationale de Développement) dont le Président fait expressément le déplacement de notre capitale économique, on peut dire que la crédibilité de notre pays vient d'être validée de la manière la plus éclatante par la communauté internationale.
Il ne pouvait en être autrement quand on sait, et la preuve vient d'en être administrée, que le pays du Président Henri Konan Bédié est bien gouverné, présente des potentialités énormes qui nous valent la ruée des investisseurs étrangers, affirme chaque jour l'option libérale de son économie par le retrait progressif de l'État du secteur productif, tout en affichant une vocation sous-régionale à toute épreuve. Par sa stabilité politique, sa paix sociale et son ouverture économique, la Côte d'Ivoire est bien cette vitrine de l'Afrique qui gagne, qui travaille à reculer un peu plus davantage les frontière de la pauvreté, dans un continent en proie aux guerres et autres cataclysmes naturels.
Ce succès qui vient balayer les sombres prévisions des diseurs de bonne aventure, notre pays le doit certes à son peuple laborieux, mais surtout au plus illustre fils du pays, le Président Henri Konan Bédié. Dont la politique clairvoyante et avisée a pu dégager notre horizon commun hier des plus incertains.
Oui, la communauté financière internationale, très à cheval sur les normes de bonne gestion et d'assainissement économique fait à nouveau confiance à notre pays.
Toute chose qui incline à croire qu'elle s'engagera plus fortement chez nous, assurée que ses deniers sont utilisés à bon escient et dans l'intérêt du grand nombre.



L'AUTOSUFFISANCE ÉNERGÉTIQUE
Il aura fallu moins de 10 mois à la société Cinergy pour propulser la Côte d'Ivoire dans le troisième millénaire avec, à la clé, l'autosuffisance énergétique.
10 mois d'intense activité qui a mo-bilisé un montage financier révolu-tionnaire, des expertises d'ici et d'ailleurs, pour sortir de terre la Centrale Thermique d'Azito. Dont la mise en service solennelle de la première phase et son réseau d'évacuation d'énergie par le Chef de l'État consacre le premier pas majestueux de l'Éléphant d'Afrique.
Trois ans après le lancement du programme des 12 travaux de l'Éléphant d'Afrique, le premier d'entre eux, la troisième Centrale Thermique d'Abidjan (Azito) a été inauguré par le Président Henri Konan Bédié Samedi dernier. En présence du Président de la Banque Mondiale et du gotha du monde international des affaires, partenaire du projet. Malgré des délais très serrés, le consortium ABB / IPS vient de doter notre pays d'un joyau qui augmentera la capacité nationale de production électrique de 420 mw à terme. Coût de l'opération en phase terminale, 180 milliards de francs CFA financés par IPS Côte d'Ivoire, filiale du Fonds Aga Khan pour le développement économique, EDF International, la Filiale Investissement à l'International d'Électricité de France et le Groupe ABB.
Pour la première fois dans le monde, le projet ivoirien a bénéficié du soutien de la Banque Mondiale à travers son outil de financement : la garantie partielle de risque émise par l'Agence Internationale de Développement (IDA) qui favorise et facilite l'intervention du secteur privé international dans la réalisation d'infrastructures dans les pays en voie de développement.
Ainsi, sont impliqués dans le projet la Société Financière Internationale, la CDC, la BAD, le FNO, la DEG, la Société Générale comme représentante de la communauté financière commerciale, les sociétés UMIC et APACHE pour la production et le transport par pipelines du gaz naturel jusqu'à la centrale. Preuve éclatante de la foi des bailleurs de fonds en notre pays, en ses dirigeants, en ses potentialités.
Avouons avec le Ministre Tidjane Thiam de la Planification et de la Programmation du Développement que, "de même qu'Hercule qui après avoir abattu le lion de Némée dans la vaste forêt de l'Argolide, premier de ses 12 travaux, en revêtit la toison, source d'invincibilité, et s'en alla accomplir ses 11 autres travaux, de même que la toison du lion de Nemée, qui donna à Hercule la force d'accomplir tant d'exploits, la Centrale d'Azito, premier de nos douze travaux, permettra à l'Éléphant d'Afrique d'atteindre à son tour l'ensemble des objectifs qu'il s'est fixés pour le progrès et le bonheur de la nation ivoirienne".


C TE D'IVOIRE
LA LÉGENDE CONTINUE
En rendant un vibrant hommage à Son Al-tesse le Prince Rabin Aga Khan, le Mi-nistre Tidjane Thiam a exprimé la gratitude de la Côte d'Ivoire au réseau Aga Khan qui "depuis plus de 30 ans s'est toujours trouvé aux côtés de notre pays dans ses paris les plus audacieux".
C'est dire la qualité des liens qui unissent la Côte d'Ivoire à ce réseau qui bénéficie de l'appui de 7 institutions financières multilatérales et privées dans la sous-région (SFI, AFD, USAID, DEG, CDC, COFINCI, AKFED...).
Créée en 1965 avec le soutien et l'aide du Gouvernement ivoirien, IPS CI, filiale du Fonds Aga Khan pour le développement économique est présente dans notre secteur agro-alimentaire avec le rachat d'un lot de l'ancien complexe de la Palmindustrie.
En association avec la société Paul Reinhart, elle a repris trois unités d'égrenage de la CIDT. A côté de ces métiers historiques dans la sous-région, (emballage et transformation des métaux plastiques) IPS CI s'est récemment diversifiée dans le secteur des infrastructures, notamment le secteur de l'énergie.
Elle s'est associée en 1997 avec le groupe ABB pour le financement, la construction, l'exploitation, la maintenance et le transfert au bout de 20 ans de la Centrale Thermique d'Azito.
On peut le dire, entre notre pays et IPS CI, la légende continue.



L'ÉLÉPHANT D'AFRIQUE À PAS DE GÉANT
Corriger le retard causé en matière d'infrastructures par plus d'une décennie de crise économique : c'est l'exploit que le gouvernement a entrepris de réaliser en décidant de l'exécution par des privés, de nombreux projets.
Les premiers, plus connus sous l'appellation de : "Les travaux de l'Eléphant d'Afrique" sont pour la plupart situés à Abidjan et ses environs et connaissent un état d'avancement très satisfaisant affirmait il y a quelques mois le ministre Tidjane Thiam, alors Directeur du BNETD, responsable de ces travaux.
Lancés il y a quelques années (22 février 1996, trois d'entre eux sont déjà concédés et leur convention signée. Il s'agit de l'Aéroport International d'Abidjan, la troisième Centrale Thermique d'Azito inaugurée samedi et le Pont à péage Riviera-Marcory dont la première pierre a été posée le lundi 18 janvier dernier. Trois autres sont en instance de négociation : L'autoroute Abidjan -Yamoussoukro, la voie Express Abidjan - Bassam et l'Abattoir Abidjan - Anyama. Pour ces six projets, le ministre Tidjane Thiam estime que les objectifs atteints en terme de porte feuille d'investissement sont au dessus des espérances. Car ils se chiffrent à 369 milliards de F CFA. Au Chapitre des travaux en appel d'offres, figurent la Gare Routière et le Parc des Expositions. Quant aux appels d'offres à lancer avant la fin de cette année (1998), ils concernent le train urbain, le pont Sud Banco, le pont de Jacqueville et le Stade Olympique.

DÉVELOPPER L'INTÉRIEUR.
La phase II des travaux d'intérêt général se distingue par sa situation à l'intérieur du pays. L'objectif est de parvenir à un équilibre national en corrigeant les disparités régionales. Ce qui permettra, selon M. Tidjane Thiam, à la Côte d'Ivoire profonde, de se moderniser et de se développer au même titre que la zone d'Abidjan. En effet le BNETD, concepteur des travaux, estime que cette seconde phase augmentera l'emploi et le confort des milieux régionaux et ruraux par la création de zones industrielles et de grands marchés communaux.
Au plan énergétique, le projet consiste en une interconnexion des réseaux électriques d'une part entre la Côte d'Ivoire et le Mali et de d'autre part, entre la Côte d'Ivoire et la Guinée, deux pays fortement déficitaires en électricité.
Dans le secteur du transport, il s'agira de prolonger la voie Express Abidjan-Bassam jusqu'à la frontière avec le Ghana. Longue de 70 Km cette route passera par Aboisso et va rédynamiser, de l'avis des concepteurs, les échanges avec le pays voisin. Enfin une autoroute à péage reliant Yamoussoukro et Bouaké pour assurer la fluidité du flux des marchandises en facilitant la desserte des régions du Centre et du Nord, puis le Mali et le Burkina Faso.
Le logement social n'est pas en reste avec les nombreux projets en exécution ainsi que le domaine de la formation. Sur ce point, le gouvernement entend susciter un développement et une amélioration de l'enseignement supérieur par la création d'universités privées afin de garantir au pays, des cadres moyens et supérieurs qualifiés et responsables et développer la formation professionnelle avec des passerelles du secondaire à l'enseignement technique.
Pour les trois travaux aux conventions signées, le montant des investissements s'élève à 369 milliards de F CFA entièrement financés par des privés. "Ce montant très important apportera un surplus de croissance économique" que l'Etat seul ne saurait réaliser en complément au Budget Spécial d'Investissement et d'Equipements (BSIE) et aux autres formes d'investissements privés qui, elles, se sont élevées en 1996 à 448 milliards de F. CFA, affirme le ministre Thiam. "L'avantage de ce type de projets, c'est qu'il permet de bâtir des infrastructures qu'il aurait fallu décaler dans le temps."
Autre remarque de M. Tidjane Thiam, le souci d'équité sociale .
Étant des projets à péage, leurs financements en dernière analyse reviennent aux utilisateurs seulement. Ceux qui n'en sont pas bénéficiaires ne paient rien au titre des travaux.
DABLÉ ZÉPHIRIN



LA FORCE D'UN GÉANT
Né de la fusion du Suisse BBC et du Suédois ASEA, le Groupe ABB, Chef de file du projet Azito et constructeur de la centrale se positionne comme leader mondial de l'électrotechnique. Fort de son expérience acquise dans 180 pays du monde, on rencontre ce Groupe à toutes les étapes de la chaîne énergétique.
Depuis la production, le transport et la distribution d'énergie jusqu'à son application industrielle. En Côte d'Ivoire depuis plus de 20 ans à travers sa filiale ABB-CI, ce Groupe assure la supervision centralisée du réseau électrique de notre pays. La réalisation du poste de sous-station de Bouaké I (HT & MT) porte sa griffe.
Au plan industriel, il est le N 1 en vente et installation de variateurs de vitesse et de moteurs en Côte d'Ivoire. Ce qui ne l'empêche pas de fournir une palette de services dont la reparation des transformateurs de l'EECI - CIE (Centrales de Kossou et de Taabo) depuis 1985. C'est donc un opérateur avisé qui conduit avec bonheur les travaux de la Centrale Thermique d'Azito.

O. B.




Le Démocrate, bi-hebdomadaire du PDCI-RDA paraissant les mardi et vendredi

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