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BI-HEBDOMADAIRE DU PDCI-RDA

Mardi 19 Janvier 1999

OBSEQUES DE PHILIPPE YACÉ

L'HOMMAGE DE LAURENT DONA FOLOGO
"UN GRAND PAN DE NOTRE HISTOIRE S'EST ÉCROULÉE

Samedi, 7 novembre 1998, 10H. L'imposant Palais de la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro grouille de monde, a l'intérieur comme a l'extérieur de l'histoire édifice. Vénérables membres - fondateurs, honorables pionniers et pionnières du grand et inusable PDCI-RDA, militants de tous les niveaux, de tous les âges, de toutes les régions sont accourus à l'appel du parti pour prendre part à la rentrée politique 1998. Ce jour, marqué du sceau de lendemain promoteur d'un grand acte de paix et de concorde, l'accord consensuel, signé quelques jours avant entre le gouvernement et le plus grand Parti de l'opposition, ce jour dis-je restera comme un autre grand moment du long et glorieux itinéraire du PDCI-RDA.
10 H 30 les vacarmes et les hourra redoublent d'intensité : le Président du PDCI, son excellence Henri Konan Bédié fait son entrée dans la salle : hystérie et euphorie générale embrasent l'assemblée surchauffée : grelots, tam-tams, chants et slogans s'élèvent de toutes parts et se mêlent, créant ce type d'ambiance et de communion militantes qui vous transporte, vous recharge et décuple les énergies.
Voilà l'un de ces moments de réconfort que le plus grand et le plus illustre Secrétaire général du PDCI-RDA, le Président Philippe Yacé a, mainte fois, vécus, aux heures de braise, comme à celles des eaux calmes et des victoires légitimes, aux côtés de ses compagnons, au milieu de ses militants si habitués à sa silhouette tout aussi impressionnante qu'affable et accueillante . Même lorsque le poids des ans se faisait de plus en plus sensible, aidé de sa canne, le Président Yacé répondait toujours présent aux grands rendez-vous du PDCI, non seulement pour donner aux nouvelles générations l'exemple, le modèle achevé du vrai militant, mais aussi et surtout parce qu'il savait qu'il restait pour toute la grande famille du PDCI, cette force morale qui rassure et qui revigore.
Mais ce samedi 7 novembre, pour la première fois, le doyen manque à l'appel. Le Président du parti, comme d'habitude passe les troupes en revue et présente ses respects aux anciens, aux pionniers, mais il ne pourra, cette fois, embrasser ce pilier du PDCI dans ce geste d'amitié qui trahissait à la fois la complicité et l'engagement réciproque.
Et le secrétaire général, dans son intervention, dira : "Monsieur le Président, comme vous pouvez le constater, certains de nos pionniers, et parmi les plus illustres, manquent à l'appel ce matin. Le poids des ans et quelques indispositions en sont la cause...En votre nom et au nom de tous les militants, je leur présente nos respects et leur souhaite un prompt rétablissement."
En vérité, tous avaient compris que je notais par ces mots l'absence de ceux que nous appelons au PDCI les "racines". Messieurs Coffi Gadeau, Fily Cissoko, Djibo Sounkalo et plus particulièrement, le plus illustre d'eux, le Président Yacé dont chacun remarquait que c'était la première absence. Certains, pour dire vrai, cachaient mal leur inquiétude au cours de ce grand rassemblement. Mais tous espéraient revoir celui qui incarnait, en vérité, et depuis de longues années, notre Grand Parti...
Hélas, l'irréparable vint trois semaines plus tard, en ce dimanche 29 novembre 1998 à Abidjan. Triste date que celle là ! Sombre repère que celui là !
Peuple Alladjan,
Peuple Akouri,
Peuple Ahizi,
Militants et militantes du PDCI-RDA,
Peuple de Côte d'Ivoire,
Oui, il est triste ce jour, dimanche 29 novembre 1998 qui sera à jamais marqué par le souvenir d'un douloureux départ.
Ce jour-là, un grand Pan de notre histoire, l'histoire de la Côte d'Ivoire et du PDCI-RDA s'est écroulé.
Le Président Philippe Yacé nous à quittés.
Notre douleur est grande, et notre affliction profonde.
Car un grand serviteur de la nation, un bâtisseur infatigable, un homme du devoir, la dignité et le courage politique faits homme, s'en est allé. La nation ivoirienne reconnaissante lui rend les hommages ô combien mérités :
Deuil national, honneurs militaires, oraisons funèbres, grand rassemblement de prières : tout à été dit, tout a été fait à Abidjan.
Mais le PDCI-RDA qu'il a fait, modelé et remodelé, avec la haute bénédiction du Président-Fondateur, Félix Houphouët-Boigny, peut-il rester silencieux en cette circonstance, même si "Les grandes douleurs sont muettes" ? Au demeurant, peut-on jamais, en deux, trois, quatre jours, achever de camper un homme de la trempe de celui qui s'en va ? Assurément non : il reste et il restera toujours un petit mystère à décoder, un petit noeud caché à défaire, tant l'homme était multidimensionnel, et son oeuvre si diverse et si multiple...
. De la noble naissance au combattant de la grande guerre.
. Du "Bouclier" du PDCI à la complicité insondable entre le Président Henri Konan Bédié et lui, "le premier et le plus vaillant des lieutenants", selon les propres mots du père-fondateur.
. De l'homme d'Etat
. De la dignité faite homme.
. Du bâtisseur infatigable
. Du bon père de famille
. De l'Homme de foi.
. A-t-on tout dit quand on a rappelé tout cela ?
Assurément pas !
C'est pourquoi, après les émouvants hommages rendus à Abidjan, tant par le Conseil Economique et Social que par les condisciples et les compagnons, au nom du Chef de l'Etat, nous adressons ici, au nom du Président du PDCI et à sa demande expresse, un ultime Adieu, au doyen Philippe Yacé qui a tant donné au PDCI-RDA, notre grand Parti.
Président Yacé, voici le PDCI-RDA, rassemblé autour de vous avec, a sa tête, le Président Henri Konan Bédié pour vous rendre le dernier Hommage, pour magnifier vos oeuvres.
Il y a quelques jours, le Président du PDCI-RDA, à l'occasion de la Journée Estudiantine et Scolaire du 19 décembre 1998, vous rendait le premier, un hommage vibrant, un hommage digne du modèle que vous représentez pour nous.
Le Président Bédié, après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire du Président Yacé, recommandait à la jeunesse de Côte d'Ivoire ceci, et je cite : "vous devez tous garder son souvenir, et suivre son exemple de militant modèle, de patriote intransigeant, de valeureux combattant de la liberté et de l'indépendance nationale" (fin de citation)
Oui, Monsieur le Président Bédié, nous mesurons votre peine et partageons votre douleur.
C'est pourquoi, au nom des militants de votre parti nous vous présentons nos condoléances émues et très attristées.
Le Président Yacé, l'un des cadets de la génération Félix Houphouët-Boigny, pendant vingt deux ans, de 1959 à 1980, a dirigé le PDCI-RDA en sa qualité de Secrétaire général. Il a été le plus grand et le plus illustre des secrétaires généraux du PDCI-RDA.
Aujourd'hui toute la Côte d'Ivoire s'accorde à reconnaître au Président Yacé son courage politique, son civisme, son patriotisme, son abnégation, son dévouement et un caractère trempé de qualités qu'il a mises au service du PDCI-RDA et de la Côte d'Ivoire, sa vie durant.
Si la Côte d'Ivoire, notre pays, apparaît aujourd'hui comme un modèle de stabilité politique, nous devons rendre justice au Président Yacé qui en a été l'un des plus grands artisans.
D'abord, Secrétaire général de la sous-section du PDCI-RDA d'Aboisso en 1947, il devait diriger ensuite la sous-section phare de Treichville et des sous-sections de Koumassi et de Port-Bouët en 1949.
L'Administration coloniale, pour déstabiliser l'homme a cru bien faire de l'affecter à Yamoussoukro. Erreur !
C'était jeter le poisson dans l'eau. Son séjour à Yamoussoukro, berceau du PDCI, renforcera sa conviction et son engagement dans le combat libérateur du PDCI. Le Président Houphouët-Boigny venait de trouver en Philippe Yacé le Lieutenant idoine qui s'exprimera, quelques années plus tard, en ces termes, et je cite : "Mon engagement politique puise ses sources à la fois dans mes origines familiales et mon expérience de combattant, il n'est, en effet, de plus grande égalité que celle des hommes qui frôlent la mort quotidiennement. La libération de la France, la lutte victorieuse contre le nazisme avaient fait du jeune homme que j'étais, un amoureux de la paix et un révolté contre le racisme".(fin de citation)
Philippe Grégoire Yacé s'est fait particulièrement remarquer au troisième Congrès du PDCI en 1959 et est apparu, dès cette époque, comme une pièce maîtresse de notre parti.
Déjà en 1959, il jouissait d'un consensus qui le fit figurer à la fois en première position, sur la liste du Président Auguste Denise et sur celle de Monsieur Jean-Baptiste Mockey.
C'est donc tout naturellement que le Président Yacé est désigné Secrétaire général adjoint du parti.
Le 04 novembre 1959, Philippe Grégoire Yacé devient Secrétaire général intérimaire, fonction qu'il assume avec succès jusqu'en septembre 1965. Il se signale déjà comme l'homme des situations difficiles, et retient toute l'attention du Président Houphouët-Boigny.
De 1965 à 1980, les plus belles pages de l'histoire du PDCI-RDA ont été écrites sous l'autorité d'Houphouët-Boigny, par Philippe Grégoire Yacé.
Le Président Yacé a imprimé au PDCI une Discipline militante qui en a fait un puissant instrument de mobilisation pour l'unité nationale et le développement de la Côte d'Ivoire.
Du PDCI-RDA, le Président Philippe Yacé a pu dire ceci et je cite : "Le parti unique n'était pas l'enfer que l'on décrit aujourd'hui ! Il fut l'expression d'un consensus, et je peux affirmer que nous avons fait en sorte que s'expriment librement ceux dont les convictions ne correspondaient pas à l'opinion générale". (fin de citation)
Et, parlant encore du parti unique qui a vécu, et a l'avènement du multipartisme, le Président Yacé dira : "Je ne suis pas nostalgique. Je demeure convaincu que le multipartisme constituera un moyen de progrès pour notre pays, dès lors que les affrontements individuels céderont leur place aux débats d'idées. Dans cette nouvelle ère d'échange et de dialogue fraternel, le PDCI retrouvera les fondements de sa mission historique" (fin de citation).
Le Président Yacé a été pour le Président Houphouët-Boigny, un soldat au sens plein et noble du terme avec ce que cela comporte de rigueur, de responsabilité, de don de soi et de loyauté.
Sous l'autorité du Président Houphouët-Boigny, le Président Yacé a façonné avec caractère, fidélité et loyauté le PDCI moderne qui fait aujourd'hui notre fierté.
Le Président Yacé a été, sans conteste, une chance pour le Président Houphouët-Boigny aux heures où il fallait, pour animer le PDCI-RDA, un homme de caractère, un homme de conviction, un homme de devoir et d'autorité éclairée.
Le Président Yacé, avait, en effet, le caractère qui sied aux grandes aventures, aux grandes causes. Et le propos du Général de Gaulle, rapporté par André Malraux dans "Les chênes qu'on abat", s'applique parfaitement au Président Yacé : "Le caractère, disait de Gaulle, c'est d'abord de négliger d'être outragé ou abandonné par les siens".
Face aux épreuves qui sont inhérentes aux charges de secrétaire général d'un grand parti comme le PDCI-RDA, le Président Philippe Yacé a su garde la même dignité, le même courage, la même droiture et la même fidélité à Houphouët-Boigny.
C'est pourquoi au 6ème Congrès tenu en 1975, le Président Houphouët-Boigny a salué en Philippe Yacé "Le compagnon le plus fidèle, le collaborateur le plus efficace et dévoué".
Oui, le Président Yacé a toujours été l'homme des situations difficiles, l'homme des missions délicates.
1952 : La décision du désapparentement est prise. Reste à convaincre les militants syndicaux pour l'acceptation de la rupture avec le parti communiste et la CGT. Philippe Yacé conduit avec bonheur cette mission. Cette réussite lui vaudra la confiance totale du Président Houphouët-Boigny.
1959 : La querelle entre les anciens à propos du poste de Secrétaire général, menace l'unité du parti. Philippe Yacé jouit de la confiance des générations. Il est donc l'homme du compromis, l'homme de la situation.
1963 : L'époque des "Complots". Le Président Yacé est en première ligne pour gérer la situation, et sauver le PDCI-RDA et la Côte d'Ivoire du péril. En cette période sombre de notre histoire.
Le Président Yacé a toujours assumé pleinement et avec conscience ses responsabilités. Et plus tard, il dira ceci, et je cite "Le moins que l'on puisse dire, c'est que les raisons de l'inculpation des personnes appréhendées ne me paraissent pas évidentes... J'avais accompli mon devoir mais je souhaitais une issue heureuse en faveur de ces hommes, la suite l'a démontré". (fin de citation)
1965 : C'est la crise de confiance avec les jeunes diplômes contestataires. Le Président Yacé s'emploie à favoriser leur intégration au PDCI-RDA. C'est une réussite.
Il y eut aussi "L'épisode Sekou Touré". Le Président Yacé accomplira encore le devoir. Et voici la justification qu'il donne de ses interventions et je cite : "Il convenait, en l'occurrence, de préserver la dignité du Chef de l'Etat, symbole et incarnation de la nation, qui ne pouvait en aucun cas répondre directement aux propos injurieux de Sekou Touré" (fin de citation)
1980 : Refonte des structures du parti au 7 ème Congrès. Le poste de Secrétaire général est supprimé.
Décidément l'itinéraire politique est rarement une ligne droite. Et le Président Yacé le sait qui quittera la même année, son fauteuil de Président de l'Assemblée Nationale, mais gardera la même dignité qui sied aux grands hommes, sauvant ainsi l'unité du parti.
Il reste stoïque sans gesticulations inutiles, ce qui ajoute à la considération et au respect qu'inspire sa stature.
Enfin, Décembre 1993, après les quelques malentendus consécutifs au décès du Président Houphouët-Boigny et au passage du témoin, le Président Yacé, après la rencontre fraternelle de Jacqueville, s'est mis, en conseiller avisé, au service du Président Henri Konan Bédié, lui apportant ainsi sa caution personnelle, ce qui a permis à la famille PDCI de se résoudre et d'éviter une fracture sérieuse.
Nous pouvons donc affirmer, militants et militantes, que le Président Yacé et ses compagnons laissent aux héritiers que nous sommes, un édifice solide, le PDCI-RDA, un édifice que tout le monde admire et que nous ne sommes pas prêts de laisser se lézarder.
Parallèlement, le Président Yacé, en guidant la jeune assemblée nationale pendant deux décennies, a grandement contribué a asseoir en Côte d'Ivoire la culture du dialogue, ferment de la démocratie.
Quant s'ouvrira le grand livre de l'histoire de la Côte d'Ivoire, le nom de Philippe Yacé évoquera la force de caractère, le militantisme vrai, l'engagement, la loyauté, l'abnégation, et la dignité faite homme.
Le Président Yacé nous a donné, à l'occasion du cinquantenaire de notre parti, une grande leçon en disant et je le cite : "Pour assurer son succès, l'action politique doit puiser sa force à deux sources essentielles : la volonté commune d'un groupe de pression, et l'intervention d'hommes de caractère et d'ambition qui incarnent et expriment les aspirations de ceux qu'ils représentent". (fin de citation)
Le Président Yacé nous a également livré il y a quelques mois, le testament politique que voici et je cite : "Le PDCI dont nous fêtons le cinquantenaire est à la croisée des chemins. Il doit retrouver son second souffle après la disparition de son illustre et prestigieux premier leader, le père-fondateur. Je suis, pour ma part, confiant dans son avenir s'il se met, sous l'autorité du Président Bédié, en mesure d'harmoniser le progrès social et la fidélité à ses valeurs essentielles." (fin de citation)
Profond enseignement, vibrante interpellation à tous les militants que le Président du PDCI, le Président Henri Konan Bédié et le 10è Congrès ont saisi qui ont décidé de restructurer entièrement le vieux parti, de le moderniser et de l'adapter aux temps actuels en le décentralisant et en faisant un bouillon de culture et d'échange démocratique.

Frères et Soeurs, militants-militantes,
Une des "Racines" les plus solides du PDCI, est coupée. Un grand serviteur de la Côte d'Ivoire s'en est allé.
Aux peuples Alladjan ; Akouri et Ahizi, aux militants du PDCI-RDA,
Au nom du Président Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA, nous exprimons notre compassion ainsi que nos sincères condoléances.
Enfants Yacé, famille Yacé, consolez-vous.
Le nom de votre illustre père restera immortel et son exemple sera pour nous comme un bréviaire, une source d'inspiration à laquelle pourront s'abreuver tous les militants du PDCI-RDA.
Avec le PDCI et pour la Côte d'Ivoire, votre père, le Président Yacé, à combattu "Le bon combat", selon le mot de saint Paul, le combat de la dignité et de la liberté.
Honneur soit aujourd'hui rendus au Président Philippe Grégoire Yacé.
A vous, délégations des partis frères et amis de la sous-région, membres de la grande famille du Rassemblement Démocratique Africain, le RDA, accourus du Burkina-Faso, du Mali et du Niger, tout comme l'ami de tous les temps et de toutes les époques, le Président Gabriel Lisette arrive de Paris, laissez-moi exprimer la reconnaissance du Président et du PDCI tout entier pour cette marque de solidarité militante et de Fraternité. Pour honorer la mémoire du Grand Homme que nous pleurons et que vous avez bien connu, que dis-je, votre compagnon des heures difficiles, le PDCI prend l'engagement de gérer et de pérenniser, avec votre concours, ce patrimoine commun à nos peuples, le Rassemblement Démocratique Africain. Merci de tout coeur d'être venus partager avec nous ces moments de douleur.
Cher Président et doyen, me permettez-vous de vous adressez, directement, les derniers mots... Je ne doute pas de votre accord, vous m'avez si souvent reçu en votre résidence à Abidjan-Bietry pour me redonner énergie, confiance et vigueur aux moments de doute et de ramollissement. Je vous entends encore, comme si c'était hier, me rassurer :"Bats-toi mon cher Laurent. Ne crains rien. N'aie peur de rien. Nous tes aînés, nous sommes la, toujours disponibles. N'écoute pas les diviseurs et les jaloux. Le poste de second du parti sera toujours difficile. Tiens bon et va de l'avant".
C'était en avril 1998, en présence de mon ami Ebah Boussou, le Secrétaire général du C.E.S.
Je garde ce message dans un coin de ma tête comme un trésor personnel qui me sert, par moments, de stimulant, pour le combat d'aujourd'hui. Merci monsieur le Président !
A mon tour, et devant votre dépouille, puis-je vous rassurer en jurant au nom de nos militants de demeurer fidèle à vos enseignements comme à ceux du père-fondateur et à ceux du Président Bédié, guide éclaire du PDCI des temps modernes.
Oui, militants, militantes du PDCI, jurons tous ensemble d'honorer la mémoire de notre illustre disparu en demeurant fidèles aux idéaux chers au PDCI qui sera à jamais, marqué de l'empreinte indélébile du Président Philippe Grégoire Yacé :
. La fraternité
. L'amour
. La solidarité
. L'unité nationale dans la diversité
. La démocratie apaisée et participative.
. La lutte contre le tribalisme et l'ethnicisme
. La lutte contre l'intolérance et l'exclusion.
Oui, nous prenons l'engagement, cher Président, de défendre nos valeurs et de combattre nos maux.
Puissions-nous, pour le succès de ce combat, toujours compter sur votre bénédiction, puisque là-bas, vous allez rejoindre votre ami de toujours, le père-fondateur du PDCI.
Ensemble, avec les autres pionniers déjà partis, dans la même complicité céleste, veillez sur notre Président et sur tous vos militants qui prennent l'engagement de faire fructifier votre oeuvre multiforme et d'assurer le rayonnement et la pérennité de l'héritage : le Grand PDCI-RDA !
Président Yacé, dormez dans la paix du Seigneur en cette terre de Jacqueville que vous avez tant servie ?
Adieu, Président !




Le Démocrate, bi-hebdomadaire du PDCI-RDA paraissant les mardi et vendredi

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