BI-HEBDOMADAIRE DU PDCI-RDA
Mardi 19 Janvier 1999

ACCORD GOUVERNEMENT-FPI

CE QU'EN PENSE VRAIMENT LE PDCI-RDA

Pourquoi d'aucuns en voudraient-ils tant au PDCI-RDA à propos des accords Gouvernement-Front Populaire Ivoirien (FPI) ?
Pourquoi certains esprits s'étripent-ils à vouloir opposer coûte que coûte le Gouvernement et le PDCI-RDA à propos des négociations, puis des accords avec le FPI ?
Pourquoi certains journaux s'évertuent-ils à longueur de journée à vouloir sans succès dépeindre le Secrétaire général du PDCI-RDA M. Laurent Dona Fologo comme un faucon invétéré et ringard dans cet épisode de la vie politique nationale ? Il est vrai, chaque dirigeant politique a son tempérament, ses sensibilités, son approche spécifique, mais le PDCI-RDA et le Gouvernement actuel (à 90 %) ont-ils des raisons d'être opposés ou de s'opposer à propos de la négociation c'est-à-dire du dialogue qui a toujours été " l'arme" des forts et non des faibles, l'instrument politique de fonctionnement et de gestion du PDCI, avec le PDCI ?
LA VOLONTÉ DU PRÉSIDENT DU PDCI
Nul n'est en réalité dupe. Les discussions avec le FPI ont été voulues par le Président de la République et lui seul. Sans la volonté présidentielle, dans un système présidentialiste comme le nôtre, ces négociations n'auraient pas eu lieu.
Or, comme chacun sait, le Président Henri Konan Bédié est en même temps le Président du PDCI-RDA. C'est lui qui donne l'orientation générale au parti. De façon schématique, l'on peut dire, le PDCI-RDA aujourd'hui, c'est lui.
Bien sûr, dans le cadre de ses activités à la tête du PDCI-RDA, le Président a pour collaborateur principal le Secrétaire Général mais c'est bien le Président qui oriente et dirige le parti vers ses objectifs fondamentaux.
D'où vient-il alors que certaines mauvaises langues intoxiquent inlassablement et vainement ? Dire que le PDCI est ou a été hostile aux négociations et à l'accord avec le FPI, c'est dire une chose et son contraire. C'est dire que le Président Henri Konan Bédié, président de la République, Président du PDCI-RDA a voulu, à propos de ces discussions, une chose et son contraire.
Or, chacun se souvient que c'est devant le 10è congrès du PDCI-RDA que, dégageant les grandes lignes de la politique générale du parti, le Président Henri Konan Bédié avait indiqué le 28 Octobre 1996 (c'est-à-dire deux ans avant l'ouverture des discussions) : "...nous avançons ainsi vers davantage de démocratie et nous contribuerons à former des attitudes et des opinions largement partagées.
DROIT À LA DIFFÉRENCE ET DIALOGUE
Pour cela, l'un des premiers devoirs est de respecter le droit à la différence. Cela suppose le respect de toutes les convictions et de toutes les cultures et que, sans esprit hégémonique, nous entamions un dialogue en profondeur et sans arrogance avec tous ceux qui se fixent pour but le développement de la nation, sa transformation sociale et sa modernisation dans le sens du progrès pour tous. Le PDCI est prêt à collaborer avec ceux-ci, sans exclusion, s'ils en expriment la volonté et le souhait. Ils peuvent servir la ration à tous les niveaux".
Telle est donc l'une des orientations clairement données par le Président Bédié et approuvées par le 10è congrès du PDCI-RDA. Cela est conforme à la logique des textes et du fonctionnement du parti. "Le Président inspire et conduit la politique du parti", prévoit l'article 32 (al. 1) des statuts et règlement intérieur du PDCI.
En réalité, c'est faire une mauvaise querelle au PDCI-RDA que de dire ou d'insinuer qu'il regrette les orientations approuvées par son congrès à moins de commettre la légèreté ou l'oubli de croire que le Président de la République n'est plus le Président du PDCI-RDA et donc, à ce titre, qu'il n'est plus l'inspirateur suprême de celui-ci. La vérité vraie, c'est que les discussions avec l'opposition, précédées du Gouvernement d'ouverture, participent clairement de la Démocratie apaisée et de la Démocratie participative avancée dont le Président Henri Konan Bédié est l'initiateur incontesté.
C'est dire donc que le succès des négociations avec le FPI est d'abord et avant tout le succès de Henri Konan Bédié, Président de la République, Chef de l'État et Président du PDCI-RDA.
FOLOGO, UN HOMME DISCIPLINÉ ET LOYAL
Voilà qui est donc clair et net mais il aura fallu quelques phrases du Secrétaire Général du PDCI-RDA M. Laurent Dona Fologo pour que certains s'adonnent à leur jeu favori : le dénigrement facile, l'intoxication permanente et futile. "Le Secrétaire Général du PDCI assure des organes centraux", dit l'article 37 des statuts.
Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, l'on doit reconnaître que depuis Houphouët-Boigny jusqu'à Henri Konan Bédié, Laurent Dona Fologo n'a jamais été un homme politique indiscipliné ou déloyal. Lors de la rentrée politique du 7 Novembre à Yamoussoukro, le Secrétaire général du PDCI a clairement souligné que les négociations avec le FPI s'inscrivaient dans la bonne direction et que les militants soutiennent et appuient la démarche du Gouvernement du Président Henri Konan Bédié, Président du PDCI.
Tout simplement, M. Dona Fologo s'est fait l'écho de certaines préoccupations de certains militants qui voulaient davantage être éclairés sur l'issue du dialogue. Dans cettes discussion, le PDCI-RDA ne devait pas perdre son âme, son identité et sa spécificité. Sinon, la négociation est-elle possible ? Pour dialoguer, il faut être à deux. Un singleton ne peut dialoguer. Voilà ce qu'avait dit en substance le Secrétaire Général du PDCI-RDA qui approuve le dialogue, pratique constante et suprême du PDCI-RDA.
Mais à supposer (par extraordinaire) que M. Fologo dont certains semblent injustement vouloir aujourd'hui la tête, ait désapprouvé au départ ce dialogue républicain. Aurait-il tort, par la suite, de les approuver et d'applaudir l'accord intervenu ? Assurément, nos moeurs et pratiques politiques doivent sortir de la "mise à mort" épisodique de certains acteurs politiques clés ! Le Secrétaire Général du PDCI-RDA n'est très certainement pas un saint (les saints existent-ils sur le terre des hommes) mais il est loin, pour le PDCI-RDA et le régime, d'être un diable.
C'est l'un des lieutenants les plus loyaux du Président Henri Konan Bédié ! Si d'aucuns estiment qu'il a une mauvaise appréciation de la réalité politique, pourquoi ne le lui feraient-ils donc pas comprendre dans le cadre et cercle approprié qu'est le parti ? Pourquoi ne discuteraient-ils pas ouvertement, franchement, loyalement avec lui au lieu de lui asséner, de manière persistante et lancinante, le poignard dans le dos ?
UNITÉ, COHÉSION AUTOUR DU PRÉSIDENT
Si le dialogue a pu être possible avec l'adversaire politique qu'est le FPI et qui n'est pas un ennemi, pourquoi -- subitement -- le dialogue serait-il exclu avec Fologo ? Resserrons nos rangs autour du Président Henri Konan Bédié, l'homme providentiel venu conduire la Côte d'Ivoire aux portes du 3è millénaire. Suivons-le, soutenons-le sans calcul, sans haine, dans sa quête d'une démocratie apaisée, participative avancée. Tous comptes faits, mortels nous sommes tous. Nous n'avons donc pas à nous haïr entre nous Ivoiriens. Nous n'avons pas à nous exclure les uns les autres.
L'avenir de la Côte d'Ivoire est entre les mains des seuls Ivoiriens. Aucun messie ne viendra de l'étranger pour nous sauver. Unissons-nous et travaillons ensemble, fraternellement, la main dans la main, à la réalisation des ambitions de "l'Éléphant d'Afrique". Nous, militants du PDCI-RDA ne pourrions véritablement y contribuer que si notre parti reste un bloc uni, homogène, soudé, fort et toujours... premier.

YAO NOEL

Le Démocrate, bi-hebdomadaire du PDCI-RDA paraissant les mardi et vendredi
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