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BI-HEBDOMADAIRE DU PDCI-RDA

Mardi 12 Janvier 1999

Le Ministre Maurice Kakou Guikahué (Président du Comité d'Organisation)

"NOUS DEVONS NOUS METTRE AU TRAVAIL"

Le Chef de l'État a promis de revenir à Gagnoa. Une nouvelle qui a rejoui les populations qui l'ont accueilli par des applaudissements nourris. Nous avons rencontré le Ministre Maurice Kakou Guikahué qui estime que le peuple de Gagnoa doit rester mobilisé et se mettre dès maintenant au travail pour gagner un autre pari.
Monsieur le Ministre, Délégué départemental du PDCI-RDA on a vu durant ces 24 heures passées avec le Chef de l'État que les militants PDCI et FPI étaient présents la main dans la main pour faire triompher la foi réligieuse. Est-ce qu'on peut dire que la démocratie apaisée prônée par le Chef de l'État marque une fois de plus des points ?
- Nous vivons effectivement dans un contexte de décrispation. Le 16 Décembre dernier il y a eu la signaturedes accords entre le Gouvernement et le FPI. Mais ce n'est pas le plus important parce qu'on peut signer des accords et ne pas les appliquer.
Mais le Président a commencé à appliquer ces accords en amnistiant les prisonniers du boycott actif. C'était très important. C'est dans cet environnement politique qu'est intervenu le cinquantenaire de Mgr Tékry.
Le Chef de l'État est un habitué de Gagnoa. Même après la réintauration du multipartisme, il est venu en 1993 à Guibéroua et à Ouragahio. Mais depuis qu'il est Chef d'État, c'est la première fois qu'il y vient. Et je pense que sa visite renforce cette image que vous venez de rappeler, à savoir les militants de différents partis la main dans la main. Ce que je voudrais préciser c'est que vous savez que le crédo du PDCI c'est le dialogue et la paix. Donc si l'on va sur le terrain du dialogue et de la paix, nous ne pouvons être qu'heureux. Nous espérons et nous souhaitons que cela puisse aller loin et être définitif. Car être PDCI c'est être tolérant, être un homme de dialogue, un homme de paix.
Gagnoa était réputé pour des mésententes entre les cadres de quelque bord qu'ils soient. Aujourd'hui cette réconciliation a été scellée. Pensez-Vous déjà à gérer ce capital ?
Partout, dans les zones, il y a des différends. A partir du moment où il y a des élites et que les postes sont rares, c'est normal qu'il y ait des frictions, parce que l'ambition est humaine. Chacun veut occuper un poste et souvent cela crée des divisions et des clans. Cependant, la particularité de Gagnoa c'est la vivacité de l'opposition et plus particulièrement du FPI dont le leader est originaire de la région.
Nous n'avons pas de problème particulier mais la difficulté c'est le ton sur lequel le FPI a placé la réinstauration du multipartisme en Côte d'Ivoire. C'est un ton conflictuel d'autant plus qu'il y a des agressions et de la difficulté quand des gens veulent changer les choses et faire des ruptures. Ils pensent qu'on ne peut pas faire des changements dans un ordre déjà établi. Pour eux il fallait diaboliser le Parti. Du coup, il était nécessaire que nous qui sommes PDCI nous réagissions. Maintenant que la décrispation est là nous sommes à l'aise. Et comme je le dis quand vous venez dans les eaux du dialogue et de la paix, le PDCI est à l'aise pour nager.
Par rapport à la question que vous posez je pense que nous en tirons le plus gros bénéfice. Car je suis membre du gouvernement. Et quand on est membre d'un gouvernement et qu'on est issu d'une région, c'est pour que la région se développe. Et le développement ne peut se faire que dans la paix et la concorde. Cette fraternité retrouvée est alors importante ; parce que Gagnoa a une chance d'avoir des cadres qui ont des divergences de points de vue. Et comme on dit, c'est de la discussion que jaillit la lumière, dont Gagnoa en principe devrait profiter. Nous devrions discuter autour d'une table et écouter l'opinion de chacun. Malheureusement ce n'était pas le cas. Nous nous regardions en chiens de faïence. Mais je pense que cette situation sera révolue avec ce que nous vivons actuellement.
Pensez-vous que les choses vont évoluer vers un sens positif...
- Le PDCI a toujours joué franc jeu. Il n'y a aucun problème de notre part. Vous savez très bien que je suis ministre. Ce ne sont pas les cadres qui manquent mais de façon spontanée et unanime nous avons demandé au maire de présenter le don des cadres. On ne sait pas qui a cotisé le plus. Mais nous n'avons aucun problème là-dessus. Je peux vous rassurer que si cela ne tient qu'au PDCI, il n'y aura plus de tensions. D'autant plus que le PDCI n'a jamais été à l'origine des tensions.
Parlons un peu de la mobilisation. Les populations sont sorties massivement, on a même dit que cela a dépassé les espérances. Partagez-vous cet avis ?
- A ce niveau nous sommes jugés, parce que je suis Délégué Départemental. Si cela est l'impression que les gens ont, je leur dis merci et cela veut dire que les méthodes que nous avons mises en place pour faire sortir cette population sont efficaces et nous allons continuer sur cette lancée.
Mais étant en politique, permettez que je ne dévoile pas les méthodes parce que les choses sérieuses commencent bientôt.
Le Chef de l'Etat a promis de revenir ici pour recenser un peu les doléances de toute la région et revisiter une zone qu'il connaît assez bien. Comment avez-vous accueilli cela ?
- Cela a été une très grande satisfaction. Vous avez dû le mesurer aux applaudissements. Mais le plus dur commence maintenant. Dès que le Chef de l'Etat a dit qu'il reviendra à Gagnoa les préparatifs ont commencé. Nous allons former des groupes de travail, travailler ensemble, refléchir à fond sur les problèmes de Gagnoa et commencer dès maintenant la préparation de notre livre blanc. Puis nous allons attendre car à tout moment, le Chef de l'Etat peut nous surprendre. Ainsi, nous devons nous mettre maintenant au travail, que nous soyons PDCI ou FPI. Tous les cadres attendent l'arrivée du Chef de l'Etat.

Propos recueillis par
NAZAIRE BREKA




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