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BI-HEBDOMADAIRE DU PDCI-RDA

Vendredi 27 Novembre 1998

RÉPONSE À UN AVENTURIER

DRAMANE NU COMME UN VER

Il y a des gens qui transforment en bouse de cheval tout ce qu'ils touchent. Dramane Ouattara est de ceux-là à qui la guigne et l'incurie semblent chevillées au corps.
Hier à la Primature Ivoi-rienne, où il était censé stabiliser et relancer l'économie après des années de récession, il s'est tapé une villa de 300 millions. Pour équiper cette modeste bâtisse très en deçà de son rang et de son prestige (il parla en son temps d'une dotation étatique de 3 à 4 milliards), il convoya en plusieurs contenaires 19,3 tonnes d'effets personnels disséminés à travers le monde ; sans verser le moindre radis aux douanes ivoiriennes. On sut qu'il avait ainsi les "meilleures chaussures, les meilleures cravates" du monde.

ALASSANE
VEND ET RACH TE
Le travail pour lequel il a été commis ? Il le faisait lors de conférences de presse spectacle où la fumée macro-économique de son discours cachait difficilement la réalité quotidienne des Ivoiriens guère reluisante. Pourtant, il ne cessait de répéter que tout allait dans le meilleur des mondes : institution de la carte de séjour, opération immatriculation des véhicules, opération réimmatricu-lation, (les plaques étaient réalisées par ses proches) etc, il cherche l'argent partout mais les caisses de l'État continuaient à être désespérément vides. C'est alors qu'il organise la plus grande braderie du patrimoine économique sous couvert de privatisation.
Ses amis d'aujourd'hui nous ont appris hier qu'il vendait et rachetait les entreprises publiques cédées au privé, si elles ne tombaient pas dans l'escarcelle des multinationales étrangères, dont il attendait un retour d'ascenseur financier au moment crucial de la succession du Président Houphouët-Boigny dans la course de laquelle il était engagé. Au mépris de sa mission première. Celui que Gbagbo appelait l'animal de ville, ignorant les réalités de la brousse politique ivoirienne, va utiliser la religion et l'ethnie pour se faire un peu de place.
Les mosquées deviennent autant de tribunes politiques pour Dramane qui n'a aucune terre électorale car sans attache dans ce pays. Des nominations de cadres du Nord vont s'opérer à tous les niveaux de l'Administration. Il semble que l'argument du ventre est le ventre mou de ces recrues dont il attend justement la reconnaissance du ventre.

LES INTRIGUES
La mayonnaise va prendre même si Dramane, empêtré dans les intrigues politiciennes, conduit le pays au bord de la banqueroute. Passons sur les travailleurs jetés à la rue sous la dictée de ses maîtres à penser à Washington, le raccrochage des enseignants, les entreprises qui mettaient la clé sous le paillasson à la chaîne, pour parler du recul des libertés sous Dramane : loi portant régime juridique de la presse, loi anti casseurs, etc.
Après les velleités du reste vite étouffées contre la succession constitutionnelle, il crée le RDR sous un prête-nom. Lequel parti sera le réceptacle des revanchards, aigris et autres. Une histoire sans queue ni tête qui sera un panier à crabes où s'affrontent des intérêts chaque jour contradictoires. La famille Dramane qui ne veut point se laisser voler sa chose y fait régner une loi d'airain faite d'allégeance au chef qui commande à la pluie et au beau temps. Djéni Kobina, le manoeuvre de service, va passer le plus clair de son temps à tenter de récoller les morceaux d'un navire qui craquette à la moindre brise.
Tant et si bien qu'il va se tuer à la tâche. Pour la gloire de Dramane accueilli en héros... aux obsèques de son collaborateur. Gloire et mort, Dramane ne s'embarrasse pas de considérations métaphysiques.
Djéni avait la légitimité du père fondateur, il est vrai, par procuration. Les Diabaté (derrière les airs de patriarche de Lamine se cache un redoutable homme d'affaires au flair particulièrement aiguisé) auront celle de la tirelire. Certains talents pourraient être nécessaires lors des échéances de l'An 2000. La boucle est bouclée.

OCTAVE BOYOU




Le Démocrate, bi-hebdomadaire du PDCI-RDA paraissant les mardi et vendredi

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