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BI-HEBDOMADAIRE DU PDCI-RDA

Mardi 10 Novembre 1998

Rentrée politique

Il va du militantisme comme de la vie Autant la vie exige une adhé-sion totale à l'existence, un oui crié à son affirmation, autant le militantisme appelle des convictions profondes, un don de soi pour la cause. Si l'une est risque d'avoir existé, l'autre est risque d'avoir choisi. Dans les deux cas, l'essentiel réside dans la franchise de l'engagement au monde et au politique.
Une telle comparaison pour souligner l'importance du message politique du Secrétaire Général du PDCI-RDA lorsqu'il a exhorté, à la rentrée du parti ces militants au militantisme loyal en ces termes : ... Militons franchement .
Et là, ce sont les mots du Général rappelant aux uns et aux autres, le fait que le militantisme a partie liée avec l'armée parce qu'il prend racine dans milice . Or, la milice est un corps de guerriers dont le sacrifice volontaire doit aider à la sauvegarde de la cité et aujourd'hui, de la souveraineté territoriale. Le militant est donc le soldat de son parti, toujours prêt à l'exécution des tâches et des corvées utiles au triomphe de son parti. ... Militons franchement : ces deux mots pour condamner le militantisme essuie-glace qui consiste à faire des va-et-vient entre les partis et, d'autre part, à caresser les partis adverses dans le sens du poil au nom d'un calcul froid de se menager une porte de sortie en cas de défaite du Parti. Le Secrétaire Général a donc dit non au militantisme timoré et trop intellectuel du on ne sait jamais qui ouvre la porte au louvoiement et au fourvoiement. Si l'insensé de la Bible dit en son sein Dieu n'existe pas le militant insensé dit en son c ur, en politique on ne sait jamais . Dans les deux cas, il y a absence de franchise, c'est-à-dire absence de foi parce que dans les deux cas il s'agit avant tout et après tout de croire.

BIAKA ZASSELI


La Rentrée politique a été l'occasion
pour le Secrétaire Général du PDCI-
RDA, M. Laurent Dona Fologo pour fustiger et stigmatiser le comportement de ceux des militants de son parti, qui jouent un rôle d'essuie-glace, en caressant dans le sens du poil l'opposition dans l'espoir d'être récupéré par celle-ci dans le cas où les opposants seraient au pouvoir. Pure hérésie ! Ceux qui croient qu'ils joueront impunément à ce double jeu seront démasqués et dénoncés aux instances du parti. La vie est faite de choix et quand on décide de militer dans un parti, on le fait à visage découvert et avec conviction. Rien ne sert de clamer partout qu'on est PDCI-RDA le jour, et la nuit tombée, jouer aux collabos comme au temps du Nazisme. Ceux des Ivoiriens qui ont choisi de militer dans l'opposition, ne s'embarrassent pas de fioritures. Pourquoi donc des militants du PDCI-RDA s'adonneraient-ils à cette duplicité qui ne les honore pas ? Pourquoi ? Le ton a été donné par le Secrétaire Général à Yamoussoukro pour stigmatiser cette attitude de ces militants essuie-glaces qui papillonnent d'un parti à un autre au gré de leurs intérêts. Tout cela doit cesser, car l'opposition si par miracle parvient au pouvoir, elle y sera avec ses militants et non avec des personnes spécialisées dans la délation. Avis donc à ces pseudos militants masochistes qui trouvent leur plaisir dans la douleur. Ils seront dénoncés pour mettre fin au militantisme essuie-glace.

CHARLES ANDRÉ KOFFI


Chers compagnons et amis,
Chères soeurs,
Chers frères,
J'ai le plaisir de saluer chaleureusement les délégués de notre parti et, à travers vous , je salue tous les militants du grand parti démocratique de Côte d'Ivoire.
Si tous les chemins mènent à Rome, c'est-à-dire à la foi en Dieu, tous ceux qui mènent à Yamoussoukro, et ils sont nombreux, sont, eux aussi chargés de spiritualité et d'histoire. Ils mènent vers des perspectives d'espérance. Ce sont ces chemins qui sont les nôtres que nous devons suivre pour aller dans le sens de notre histoire et de notre devenir.
J'attache une grande importance à cette rentrée politique. Nous sommes ici avant tout pour maintenir le cap, galvaniser la confiance de nos électeurs et reconquérir l'opinion qui parfois peut faire défaut.
En ces temps déjà agités, d'ailleurs inutilement, la force de nos convictions et la fidélité à nos valeurs sont nécessaires car je tiens avant tout, en cette occasion solennelle de rentrée politique, à aborder avec vous l'affaire en provenance de l'Afrique du Sud et à laquelle on mêle avec complaisance mon nom et ma fonction lorsque j'étais Président de l'Assemblée nationale.
Face à ces attaques, ma réponse est claire. Elle a fait l'objet d'un communiqué de la Présidence auquel je n'ai rien à retrancher. Mais en plus j'ajoute : Président de l'Assemblée nationale, je ne suis jamais intervenu directement ou indirectement dans des négociations de type commercial avec quelque pays que ce soit.

Rigueur morale

Je n'ai jamais eu connaissance d'un quelconque contrat pouvant engager la Côte d'Ivoire, des sociétés d'Etat, et a fortiori moi-même, pour des livraisons de pétrole à l'Afrique du Sud. Au demeurant, faut-il le souligner malgré l'évidence, la Côte d'Ivoire n'est pas un pays exportateur de pétrole ni importateur de ce produit avec l'Afrique du sud. Ceci dit, en politique, la Côte d'Ivoire a condamné l'apartheid, a soutenu généreusement les mouvements de libération et prôné le dialogue plutôt que l'exclusion ou l'embargo.
Les rumeurs qui tendent à insinuer que j'aurais perçu des paiements à titre de commissions sur des transactions auxquelles je suis étranger sont non seulement calomnieuses mais aussi fantaisistes et sans fondement et croyez que ne m'en indigne avec force.

Ces attaques me sont d'autant plus insupportables qu'elles mettent en cause des valeurs qui motivent depuis toujours ma carrière publique : rigueur morale, renoncement à l'intérêt personnel au bénéfice de l'intérêt général.
C'est au nom de ces principes élémentaires de probité et d'honnêteté que , durant toute ma carrière, je n'ai jamais accepté de percevoir des pots-de-vin. C'est en vertu de ces principes qui sont les miens que je me trouve à la place où je suis en dépit de tant d'assauts lancés vainement contre moi dans le passé.
C'est aussi pourquoi je suis fondé à mettre en garde de nouveau toute personne indélicate qui serait tentée d'utiliser mon nom ou ma famille pour monter des opérations financières ou s'introduire auprès de certains milieux d'affaires.
J'observe que, dans cette affaire, le gouvernement sud-africain auquel je venais de rendre une visite officielle particulièrement fraternelle, s'est fortement opposé à la divulgation de telles allégations mettant en cause la Côte d'Ivoire et ma personne de la façon la plus abusive dans une intrigue qui relève strictement de la politique intérieure sud-africaine.
Je referme cette parenthèse regrettable, non sans rappeler que ce qui est en jeu, c'est le combat que nous avons tous engagé pour la moralisation de la vie économique et de la gestion politique, et que dans ce combat, qui est l'affaire de tous, l'exemple doit venir d'en haut. Les dirigeants que nous sommes doivent donner le sentiment que les actions entreprises, que les sacrifices demandés à tous les Ivoiriens le sont dans l'intérêt collectif, s'inscrivent dans un projet cohérent propre à restaurer des rapports de confiance. Tout ce qui conduit à la régression de la vie sociale, à la corruption, doit être combattu. La Côte d'Ivoire moderne et le mode de vie pour lequel nous avons opté exigent un fondement moral solide dans lequel nous ne pourrons ni échapper aux difficultés économiques ni créer une véritable société solidaire. Ces principes sont miens, je les ai maintes fois réaffirmés. Je compte sur le PDCI, sur sa haute idée de la morale publique et son attachement aux valeurs nationales, pour sensibiliser les consciences, revivifier les objectifs civiques de notre projet de société, faire preuve de vigilance et faire éclater la vérité partout où on cherche à la détourner et à la déformer.
Donc ne nous laissons pas détourner de l'objectif de cette rencontre. Aujourd'hui nous sommes ensemble pour parler de l'essentiel : de la modernisation du PDCI, des raisons qui imposent l'ouverture de négociations avec l'opposition, du sens et des objectifs de cette démarche, des étapes de la réalisation de notre projet de société à mi-parcours d'une législature décisive pour le développement économique et social du pays et, bien sûr, de ce qui est pour nous un événement attendu, la création de notre Institut d'Etudes Politiques, ici même, à Yamoussoukro, dans notre capitale politique.
Démocratisation interne
Moderniser le parti, le PDCI, c'est constamment avoir le souci de sa démocratisation interne. La parole a été donnée aux militants à l'occasion du renouvellement des présidents des comités et des secrétaires de sections et je salue fraternellement les 1400 élus qui veillent sur notre parti, fort aujourd'hui de 20 000 comités de base.
Mais je souhaite que l'essentiel de votre énergie ne s'engloutisse pas dans des luttes d'appareil pour l'occupation d'un poste convoité. Que tous ceux qui ont participé avec leur coeur et leur conviction à ce renouvellement en soient vivement félicités. Elus ou battus, tous sont des militants à part entière du PDCI, car tous sacrifient une partie de leur vie personnelle à cet engagement dans l'action collective, à cet enthousiasme à défendre la cause des autres et celle du parti.
C'est un fait, le PDCI est avant tout un parti de masse, et chaque militant doit pouvoir y trouver un espace de liberté qui lui permette de s'exprimer, d'être écouté lors de nos débats et de peser de sa voix dans le choix de tous nos responsables.
A ceux qui accèdent à de nouvelles responsabilités dans la hiérarchie de notre parti, j'adresse mes encouragements les plus militants et leur souhaite une réussite pleine et entière.
Aux Secrétaires nationaux et aux présidents des comités, je redis qu'il faut garder à l'esprit que le parti est d'abord l'instrument de nos victoires politiques et qu'il ne peut remplir efficacement cette fonction que s'il sait rassembler dans l'action autour d'une direction soudée. Aux nouveaux élus d'impulser une volonté nouvelle, plus de dynamisme, d'organisation, de créativité, bref plus de vitalité à la presse.
Notre parti majoritaire sera alors celui du rayonnement, de la vigueur et des valeurs.
C'est à vous tous d'organiser la collaboration entre les comités, les sections et les groupes de soutien. C'est à vous tous de coordonner les énergies au lieu de les laisser se dissiper ou s'opposer. Il vous appartient, et d'abord au Secrétaire général, notre vaillant L.D FOLOGO, de transformer la multitude des ambitions personnelles, toutes légitimes mais parfois contradictoires, (et quant bien même elles seraient incorrigibles), en une authentique et puissante ambition collective.
Alors que nous poursuivons nos efforts pour rassembler tous ceux qui, jusqu'à une époque encore récente, se sont réclamés de l'axe unitaire avant de nous quitter, nous ne devons pas douter de la solidarité de notre cohésion. Mais il nous faut davantage renforcer le parti dans sa fidélité à son histoire et à ses racines qui sont celles de l'unité et de l'indépendance nationales et de la démocratie. Voilà notre tâche. Notre voix résonnera plus fort pour faire des propositions vigoureuses et impulser la politique ivoirienne dans le sens que nous souhaitons : plus de réformes, plus de démocratie, plus de progrès social pour tous.
Parce que nous croyons à la nécessité de l'unité des Ivoiriens, nous avons déjà affirmé, lors de notre 10è congrès, que nous souhaitons faire vivre notre pays dans le cadre d'une démocratie responsable. Sachons, au PDCI, donner vie à cette grande aspiration grâce à cette présence exceptionnelle d'un réseau solide et diversifié d'hommes, de femmes et de jeunes qui se mobilisent pour la réalisation de nos ambitions partagées sur l'ensemble de nos régions.
En politique, la seule dynamique porteuse d'espérance s'est toujours traduite par une volonté de rassemblement. Et cette volonté de rassemblement autour de nos valeurs est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que l'opposition semble profondément désemparée. Une volonté de rassemblement dont je me suis fait l'interprète en votre nom lors de réunions avec les leaders des partis politiques ivoiriens, réunions au cours desquelles j'ai lancé un appel à la réflexion dur les convergences que nous pourrions développer en faveur d'une démocratie responsable, apaisée et participative en Côte d'Ivoire.
Nous devons regarder l'avenir avec réalisme, lucidité avec l'esprit ouvert. A quoi servirait-il de le taire ? L'opposition traverse un moment difficile. La palabre est une tradition africaine, c'est notre culture ; nous en sommes tous comptables mais les discussions doivent viser et dégager l'essentiel, c'est à dire l'intérêt général. Il faut vivre autrement la démocratie, pratiquer le sociodrame, décrisper l'environnement politique, retrouver une fraternité sans frontière, et donc en finir avec les comportements délétères et les campagnes belliqueuses et suicidaires. Une nouvelle fois, l'opposition a le choix entre la facilité et le courage. Le gouvernement aussi a le choix entre le courage et ce que j'appellerais la certitude du fait majoritaire. Mais plutôt que d'accepter les blocages, j'ai pris la mesure de mes responsabilités. Aux voeux des Ivoiriens qui aspirent à une vie paisible, je réponds par le dialogue entre Ivoiriens, le dialogue de rapprochement qui permet la conclusion heureuse de la palabre maintient la paix civile.
Aussi, je me félicité des nouveaux liens qui se tissent. Je suis disponible pour tous les dialogues, pour tous les apaisements. C'est aussi le rôle du combat politique de réduire les tensions, de régler pacifiquement les conflits et de faire progresser le bonheur de la société.
Je conduis cette stratégie sans complexe, en assumant mon rôle de premier responsable de l'Etat et de Président du parti majoritaire, en cherchant les points d'accord, en n'occultant pas les différences mais en donnant une nouvelle chance à l'opposition.

Vouloir pour notre pays une démocratie apaisée, mais aussi plus consensuelle, vouloir pour la Côte d'Ivoire une Constitution plus forte qui rééquilibre les Institutions, rapproche les citoyens du pouvoir, suppose de mieux comprendre toutes les composantes de la vie nationale sans jamais trahir la volonté du plus grand nombre qui se retrouve sans conteste dans notre parti.
Nous avons à définir le chemin d'une démocratie neuve et constructive, adaptée aux défis de notre temps, capable d'inscrire durablement l'idéal dans la réalité et susceptible de faire de notre parti un pôle de rassemblement national sur la base de la libre adhésion. Car le parti unique est révolu. C'est notre façon de prolonger la victoire de 1995 et d'assurer celle de l'an 2000 dans des conditions qui protègent, rassurent et rassemblent toute la nation ivoirienne en neutralisant les pulsions de la violence qui retombe toujours sur la tête de ceux qui la déchaînent.
Il est certain que, pour surmonter les défis que nous imposent la dernière génération d'ajustements structurels, les mutations en cours dans tous les domaines de la vie sociale et culturelle, la mise en uvre d'une nouvelle constitution plus moderne et plus enracinée dans notre culture, les Ivoiriens doivent se rassembler, se parler, s'épauler pour faire face aux aventuriers envieux, aigris et jaloux qui voudraient déstabiliser la Côte d'Ivoire avec le seul souci d'usurper le pouvoir et nos identité et souveraineté nationales. A l'occasion, dans la légalité, faites-leur savoir que vous les attendez de pied ferme.
Il ne s'agit pas de nous réunir dans la confusion à travers des alliances de circonstance contre nature mais autour d'un certain nombre d'orientations qui correspondent à l'intérêt général de la Côte d'Ivoire et à la volonté générale. L'intérêt général, voilà une idée forte pour rassembler le peuple ivoirien.

FORTES ASPIRATIONS

Agir pour la priorité à l'investissement privé, pour l'encouragement à l'autonomie et à l'initiative individuelles, lutter contre la vie chère, contre la pauvreté, promouvoir l'école pour tous, l'hydraulique villageoise et l'électrification des villages, définir les conditions de l'élection du Président de la République, renforcer l'équilibre des régions, opter pour la création d'un Sénat, c'est agir dans l'intérêt général de la Côte d'Ivoire et répondre aux aspirations fortes des Ivoiriens d'aujourd'hui.

A vous tous d'assumer ce rôle éminent qui permet aux militants du PDCI de ratisser large en inscrivant l'intérêt général des Ivoiriens dans le cadre d'un vrai projet de société, le progrès pour tous, le bonheur pour chacun .
L'avenir nous donnera raison si nous arrivons à construire une stratégie de convergence avec toutes les formations politiques sur cette mystique du Progrès, mais aussi avec tous les mouvements de pensée ou d'actions qui aspirent, au sein de la société civile, aux mêmes valeurs que nous et aux mêmes finalités suprêmes du Progrès pour tous et du Bonheur pour chacun.
Que ces efforts de convergence réclament la plus grande prudence, j'en conviens. Qu'ils supposent réflexion et écartent toute improvisation, je le souligne avec force.
Le débat sur un gouvernement d'ouverture n'est pas nouveau et il ne se réduit pas, comme on l'écrit trop souvent, à la seule dimension des personnes si importantes soient-elles. Ceux qui s'associent à l'action gouvernementale ne doivent pas être des arbres qui cachent la forêt. Mais plutôt que de nous focaliser sur telle ou telle personnalité au comportement parfois contrasté, nous avons d'abord à nous demander comment nous pouvons convaincre les électeurs qui nous font défaut ou qui hésitent à nous faire confiance.
Nous avons demandé à la nation un effort qui exige d'elle de la rigueur, de la patience, plus même, de la ténacité au travail. Le rôle du gouvernement, et naturellement du PDCI, est d'expliquer cette politique, d'en souligner les résultats, car sa mise en uvre s'effectue chaque jour avec la participation active de tous ceux qui font vivre notre pays. Tel est notre premier devoir de militant aujourd'hui.
Nous voulons tous que cette rentrée politique soit offensive et réaliste. Dès à présent, il est possible de disposer de notre bilan à mi-parcours de mandat et de distinguer clairement un certain nombre de réalisations utiles qui sont les premiers jalons du renouveau de la Côte d'Ivoire après les sombres années de crise. Après être longtemps restés au rouge, nombre de clignotants passent au vert. L'accroissement général de l'activité, le renforcement de la croissance, la relance de l'emploi, donnent toute la crédibilité voulue aux efforts qui doivent s'inscrire dans la durée. Les premiers résultats obtenus montrent le bien-fondé de nos choix. Travail, liberté, rigueur, solidarité en sont les quatre piliers. Il nous faut poursuivre cette politique d'assainissement économique afin de consolider notre compétitivité, condition de notre réussite dans un monde soumis aux lois d'une concurrence impitoyable. Aussi, parmi les acquis les plus significatifs de notre politique, je soulignerai les résultats des différentes négociations avec les bailleurs de fonds pour l'allégement du fardeau de la dette extérieure.
Les allégements qui viennent d'être négociés constituent un grand succès car ils témoignent de la confiance de la communauté financière internationale dans l'avenir de notre pays. Hélas, l'allégement final de notre dette n'est pas pour l'immédiat, il se concrétisera progressivement au cours du programme économique et financier triennal 1998-2000 dont la réalisation implique d'observer austérité et rigueur accrues dans la gestion des finances publiques.
Cela veut dire : encore près de trois ans d'efforts intenses, mais je suis certain que toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens partagent ma conviction profonde que la fin de notre surendettement sera, en 2001, le signal d'une deuxième libération de la nation.
Il est important d'évoquer l'assainissement en cours des finances de l'Etat. Celles-ci sont la clé de voûte de l'économie nationale. La politique budgétaire extrêmement rigoureuse mise en uvre par le gouvernement s'est traduite par une réduction du déficit public qui était de 12% du PIB en 1993 à 2% en 1997. C'est une condition indispensable à la réalisation des objectifs d'une croissance économique forte et durable et à l'amélioration du niveau de vie des Ivoiriens. Ce sont ces bonnes évolutions qui expliquent l'annonce par la Banque Mondiale d'une contribution financière globale de 2460 milliards de F. CFA pour les trois années à venir. C'est une preuve de la confiance renouvelée des bailleurs de fonds envers notre pays.
Leurs décisions sont prises avec le seul souci de contribuer au progrès de la Côte d'Ivoire, parce qu'ils sont convaincus de la manière dont l'économie ivoirienne est gérée par le gouvernement dont je tiens à souligner le dévouement.
Le plus grand secteur de l'économie ivoirienne est toujours l'agriculture. La nouvelle politique agricole du gouvernement met l'accent sur la promotion de l'emploi avec l'organisation de l'installation des jeunes exploitants et la réalisation du programme agricole clés en main . Ainsi, en 1997, 7100 emplois dont 1700 permanents ont été créés pour réaliser des pépinières de plants sélectionnés et 2100 pour les plantations villageoises de canne à sucre.
Pour 1998, il est prévu que la poursuite de ce programme créera 38.000 emplois dont 15000 permanents. Ce sont des chiffres significatifs qui devraient créer des vocations en vue de réduire le chômage des jeunes déscolarisés, diplômés ou non, et assurer la relève du paysannat, ce fer de lance à la force inégalable.
Dans le cadre de la nouvelle politique agricole, il est un projet que je classe maintenant dans les priorités absolues, c'est le rétablissement du système de crédit à l'agriculture. Son besoin se fait sentir chaque jour davantage et là-dessus nous devons remettre l'ouvrage en dépit des échecs répétés dans le passé. La terre est disponible, les paysans sont courageux, mais il faut d'urgence mettre des professionnels de la production pour leur permettre de devenir de véritables professionnels de la production agricole. Ils contribueront ainsi au succès de cet autre projet capital, le Projet National de Gestion des Terroirs et d'Equipement Rural qui vient d'être mis en uvre et qui va propulser définitivement la Côte d'Ivoire profonde dans la modernité.
Quant à la politique d'industrialisation, comme vous le savez, notre ambition est d'entrer dans le groupe des nouveaux pays industriels en l'espace d'une génération, c'est-à-dire vers 2025. Il s'agit de l'objectif ambitieux mais réaliste que nous appelons l'Eléphant d'Afrique. Le secteur industriel manufacturier est donc appelé à jouer un rôle de premier plan dans l'économie nationale. Sa contribution au PIB va passer de 13% environ actuellement à près de 20% en l'an 2000 en même temps que la part des produits industriels dans les exportations doublera. Mais ce développement industriel est maintenant le fait du secteur privé. L'Etat a un rôle d'incitateur et de catalyseur que sa stabilité politique garantit en favorisant l'apport de capitaux et la mise en valeur du potentiel productif de la Côte d'Ivoire.

Amélioration

La poursuite de l'effort d'amélioration du cadre réglementaire et judiciaire des affaires, de même que l'intensification des actions visant à sécuriser les personnes et les biens, sont une priorité du gouvernement et figurent explicitement en termes de résultats dans notre bilan à mi-parcours.
Concernant la cherté du coût de la vie et la lutte contre la pauvreté, je rappellerai quelques chiffres. L'inflation, avait atteint 32,2% en 1994 suite à la dévaluation du FCFA. Elle est ensuite retombée à 3,5% en 1996 avant de remonter légèrement à 3,7 en 1997.
Certes, cette année, les prix depuis mai augmentent de façon inquiétude en raison du déficit pluviométrique que la Côte d'Ivoire subit et qui provoque une baisse de la production des vivriers et donc une hausse des prix à la consommation. Cette incidence n'est que passagère. En tout état de cause, dès le mois de juin, j'ai appelé l'attention du gouvernement sur la hausse des prix des produits viviers et j'ai donné des instructions fermes pour la mise en uvre sans délai d'un programme d'urgence afin d'augmenter l'offre de denrées alimentaires sur les marchés et de provoquer une baisse des prix. C'est une des nombreuses actions de la lutte que le gouvernement a engagée contre la cherté de la vie et contre la pauvreté.
Autre préoccupation légitime, la revalorisation des salaires. Souvent on me pose la question, mais à qui profite donc la croissance si elle ne se traduit pas, pour le moment, par une augmentation de la rémunération des travailleurs? La réponse est que la croissance bénéficie à l'emploi; elle consolide les emplois existants (souvenons-nous des délestages et des compressions des années noires de la récession) c'est la croissance qui provoque l'embauche de jeunes de plus en plus nombreux. La croissance bénéficie, ainsi elle bénéficie à toute la Côte d'Ivoire et pour qu'elle dure, elle demande que ceux qui ont un emploi fassent un sacrifice en termes de rémunération stabilisée pendant quelque temps encore. Car, même si leurs salaires n'augmentent pas, les travailleurs tirent un avantage de la croissance de l'économie nationale. La Côte d'Ivoire fait partie des rares pays africains qui paient régulièrement les salaires et s'investissent dans la lutte contre la pauvreté.

Dimension Sociale


Après 2001, il nous faudra alors affirmer toute la dimension sociale de notre projet, finir de la bâtir concrètement en assurant le juste partage des fruits de la croissance dans le cadre du pacte que chacun aura vaillamment soutenu, sans perdre de vue le maintien de nos grands équilibres économiques, financiers et sociaux.
Dans cette attente, nous nous battons pour une société plus solidaire en mettant en uvre des programmes d'insertion pour les femmes et les jeunes dont le principe directeur est l'auto-emploi par des micro-projets générateurs de revenus. Cette promotion de l'emploi s'appuie sur un vaste développement des fonds sociaux dont le montant total des décaissements depuis 1994 se chiffre par milliards de francs CFA.
Cette stratégie de responsabilisation et d'encouragement à l'initiative, à l'esprit d'entreprise explique l'institution des prêts-études accordés aux étudiants méritants qui se trouveraient parmi les plus déshérités.
C'est pourquoi notre bilan social s'inscrit véritablement dans le projet de société : il s'appuie sur un mouvement historique fait d'acquis, de conquêtes, et sur une perspective vers de nouvelles frontières du développement. C'est pourquoi il serait vain aujourd'hui d'en prédire l'achèvement. C'est une marche dont la finalité doit nous conduire vers plus de partage des richesses, plus de savoir, plus d'épanouissement, plus de chance à chacun, plus d'équilibre collectif. Un mot sur l'état d'avancement des 12 travaux de l'Éléphant d'Afrique. Il s'agit, de 12 projets d'infrastructures prioritaires financés, réalisés et gérés par le secteur privé selon le principe de la concession et qui deviendront plus tard des propriétés de l'Etat. Ces projets constituent donc un volet essentiel de la politique économique du gouvernement. Ils participent au soutien de l'activité et constituent les bases d'une expansion forte et durable du secteur privé. Trois projets sont concédés, les autres sont en négociation ou bien au stade des appels d'offres. Dès janvier prochain, nous inaugurons le premier de ces grands projets, la Centrale d'Azito.
Mais sans attendre la réalisation de ce premier ensemble de projets, le gouvernement a lancé un nouveau programme dit de deuxième génération qui, selon le même principe de la concession au secteur privé, concerne plus particulièrement l'intérieur du pays. Nous marquons ainsi notre volonté de réaliser un aménagement équilibré et harmonieux du territoire national. Il faut noter que ces travaux ne constituent pas, bien entendu, la totalité des réalisations d'intérêt général et que le budget de l'Etat finance de nombreux et importants investissements dans tous les domaines : santé, éducation, culture, infrastructures routières, portuaires etc ...

Processus de prix

Enfin au plan international, et en premier lieu dans notre sous-région, la Côte d'Ivoire prend toutes ses responsabilités dans le développement des processus de paix et de désarmement. La diplomatie ivoirienne a contribué à mettre un terme à la guerre civile au Liberia et, par conséquent, à soulager les populations de l'Ouest de la Côte d'Ivoire qui ont été durement éprouvées par ce conflit.
En outre, la Côte d'Ivoire a préconisé, au sein de la CEDAO, le principe de la création d'une force ouest-africaine de maintien de la paix à l'occasion de la réunion ministérielle de Yamoussoukro au début de cette année. En ce sens, le rôle qu'elle joue dans l'affirmation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes constitue autant d'actions au service de la paix et à la construction d'un espace d'intégration régionale solidaire. Face à l'évolution des conflits chez nos voisins, en Sierra Leone ou en Guinée-Bissau, mais aussi face à la crise profonde qui déstabilise toute l'Afrique centrale, la Côte d'Ivoire agit à tous les niveaux pour aller au plus vite des solutions où la démocratie et la paix ont des chances de triompher.
C'est au PDCI qu'il revient de soutenir fermement toutes ces démarches, de les faire connaître et approuver par la population. Il faut diffuser largement les résultats déjà acquis du programme présidentiel, c'est à nous de les valoriser, c'est à nous de les populariser. Voici un bon programme pour le présent et un bon éclairage pour l'avenir. Il revient au PDCI de le revendiquer à haute voix car il contient l'essentiel de la Côte d'Ivoire.
Le PDCI a pris très tôt la mesure de l'enjeu de la formation puisque nous fûmes sans doute parmi les premiers et les plus mobilisés à vouloir renforcer l'expertise de notre parti. A l'occasion de chaque congrès, les responsables ont toujours réaffirmé la priorité qu'ils souhaitent accorder à la formation mais très peu d'actions, d'ailleurs souvent ponctuelles, ont pris en compte les attentes pour la diffusion des connaissances face aux réalités de plus en plus complexes à saisir.
Avec l'Institut d'Etudes Politiques de Yamoussoukro, le PDCI crée une structure permanente pour que nous ayons les capacités de répondre à tous nos besoins de formation, de renouveler et de donner la possibilité à chacun d'accéder aux responsabilités quelle que soit sa formation Initiale. Une des premières missions de cet Institut est de permettre à nos jeunes adhérents de mieux comprendre et de mieux participer aux grands débats qui traversent la vie nationale et notre parti. Et ainsi, de mieux défendre nos positions durant les campagnes électorales et de relever les défis avec audace et imagination. Un parti vivant, cela suppose des militants informés, formés, préparés aux débats d'idées et aux affrontements électoraux.
Une meilleure formation adaptée aux nouvelles conditions de l'action politique, organisée au sein du parti, nous permettra de construire un parti plus fort, plus offensif dans l'innovation. Cet Institut, pour être efficace, sera ouvert à des stages, colloques, ateliers, universités d'été, en plus du centre permanent de formation. Il sera ouvert aux échanges d'idées avec des formations différentes de la nôtre.
Que l'Institut soit ouvert à tous, c'est-à-dire aux militants des partis politiques ivoiriens, à tous ceux qui aspirent à une culture civique, politique et gouvernementale est un motif qui suscite l'espoir en la possibilité de réaliser l'entente et la compréhension entre les Ivoiriens.
En créant cet Institut, nous avons fait le choix de l'école de la responsabilité et de l'excellence. C'est un institut qui sera accueillant, chaleureux, fraternel, convivial, un institut à l'image du PDCI, refusant le sectarisme et l'extrémisme.
Conçu à la fois comme un instrument de développement de la culture politique, de promotion individuelle et de solidarité nationale, ce nouveau centre de découverte des valeurs du PDCI réalisera notre mission au service de l'épanouissement de l'homme. La société à laquelle nous aspirons doit permettre à chacun de se réaliser, de s'épanouir pour lui et pour les autres, aller au maximum de ses capacités et de ses talents.
L'Institut d'Etudes Politiques aura pour vocation d'y contribuer.
Le PDCI que nous voulons est avant tout démarche personnelle et action collective pour une uvre qui se construit en avançant, dans une discipline qui s'apprend chaque jour au contact des réalités.
Ce que nous avons à faire, c'est de renforcer l'image d'un parti qui se donne avec un grand projet les moyens de conquérir l'avenir, épris de sa cohésion et qui entraîne, sur la voie du progrès et de l'espérance, la nation entière.
Je veux, avec vous, que les deux longues années qui nous séparent des échéances électorales soient des années d'efforts méthodiques et persévérants qui nous engagent dans un débat de bon niveau, capable de donner tout son sens à la politique.
Ces deux années doivent être mises à profit pour une vaste opération de vérité afin d'expliquer aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens tout ce que nous réalisons, tout ce que nous entreprenons, tout ce que nous ferons, mais aussi pour les avertir des dangers qui planent sur leur avenir si des projets funestes les entraînent sur les chemins de la discorde dont les instigateurs restent toujours à l'affût dans la société.
Allier le progrès social et l'efficacité économique, rendre plus forte par des réformes institutionnelles la démocratie, chacun connaît maintenant les objectifs du programme présidentiel, le seul crédible. Nous entendons, au PDCI, y travailler dans la clarté et de façon déterminée; nous entendons intensifier l'effort pour aller ensemble, unis et combatifs, d'un pas assuré vers les échéances de l'an 2000, pour porter loin cette aventure collective bien au delà de l'an 2000.
Oui, nous le pouvons. Oui, nous le ferons parce que nous le voulons, parce que nous le devons.
Vive le PDCI-RDA.
Henri KONAN BÉDIÉ
Yamoussoukro, le 7
novembre 1998

Le Président Henri Konan
Bédié, initiateur de la démo-
cratie apaisée est resté égal à lui-même : je suis disponible pour tous les dialogues pour tous les apaisements a t-il répété à Yamoussoukro.
Cet homme d'Etat qui n'a cessé de prôner et de pratiquer l'ouverture, le dialogue, la tolérance, la fraternité est un homme de rassemblement. C'est un trait de caractère intime chez le Président Bédié. La mystique du - rassemblement dans le respect des différences - est omniprésente tant dans son discours que dans son action. Président de tous les Ivoiriens , le chef de l'Etat est prêt à tous les sacrifices pour que règne toujours la concorde entre tous les enfants de ce pays. D'où sa disponibilité constante et réaffirmée pour tous les dialogues.
YAO Noël

En proclamant 1998, an-
née du tourisme et en
organisant le premier Salon International du Tourisme et des Loisirs (SITLA) le gouvernement ivoirien veut donner au tourisme toutes ses lettres de noblesse. Un tourisme dont l'apport sur le plan économique et social n'est pas souvent bien perçu des populations locales. Et pourtant, dira le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan une industrie touristique puissante est capable de contribuer à la croissance économique à travers les investissements, les emplois et les devises qu'elle génère... . Les pays comme les Etats Unis, la Chine, le Canada ... n'ont-ils pas fait du tourisme international un levier important de leur développement ? L' Afrique qui regorge d'immenses richesses dans ce domaine n'a pas encore su en tirer véritablement profit puisqu'elle ne représente que 2% des recettes touristiques.
Le SITLA qui se veut selon le ministre du Tourisme et de l'Artisanat M. Anney Kablan Norbert, le point de départ pour la relance destination Côte d'Ivoire compte également jouer un rôle important dans l'essor économique et culturel de la sous-région.
C'est pourquoi le Premier Ministre Daniel Kablan a plaidé pour une participation effective des pays de la sous-région car, dira-t-il, rien de durable ne se fera en Afrique sans solidarité .
Ce salon a permis à notre pays de présenter non seulement les progrès réalisés mais aussi ses ambitions dans le domaine touristique. Aussi, les touristes et des professionnels de ce secteur ont-il eu droit à des visites de quelques sites touristiques que sont le Parc National Azany, la Baie de Taki, le site de Dagbego ...
Des journées ont été également organisées donnant ainsi l'occasion aux Maires de Man, Korhogo, Bouaké, Abengourou, d'Abidjan, de vendre leurs villes.
Marie Boni

La presse de l'opposition a cru
lever le lièvre avec la compli
cité de certaines personnes en quête d'identité, en impliquant le Président Henri Konan Bédié dans un prétendu trafic pétrolier.
La rentrée politique de Yamoussoukro a été l'occasion pour le Président Bédié de rabattre le caquet à ces oiseaux de mauvais augure à qui il a rappelé la vacuité de leurs propos en assenant qu'il n'est jamais intervenu directement ou indirectement dans des négociations de type commercial avec quelque pays que ce soit, encore moins percevoir des paiements à titre de commissions sur des transactions.
Aussi l'occasion a-t-elle été bonne pour le Président Bédié pour mettre en garde les manipulateurs et leurs caisses de résonance contre ces attaques qui mettent en cause les valeurs qui l'ont toujours motivé au cours de sa carrière publique à savoir rigueur morale, renoncement à l'intérêt personnel au bénéfice de l'intérêt général.
Ce prétendu trafic pétrolier qui n'est qu'une histoire montée de toutes pièces et cousu de fil blanc a été l'occasion pour certains soi-disant leaders de partis politiques dont les militants ne pourraient remplir une cabine téléphonique selon M. Fologo, de vouloir demander des comptes.
Quel culot ! Mieux, certains qui n'ont déjà rien géré mais qui traînent des casseroles de scandales juridico-financiers et autres, avec leurs thuriféraires en font des choux gras.
Peine perdue, les Ivoiriens ne se laisseront pas distraire et s'épauleront comme l'a dit le Président Bédié pour faire face aux aventuriers envieux, aigris et jaloux qui voudraient déstabiliser la Côte d'Ivoire avec le seul souci d'usurper le pouvoir, nos identité et souveraineté nationale ... La chienlit ne passera pas.
Charles André Koffi

C'est un nouveau mira-
cle que je promets aux
Ivoiriens , avait dit le Président Henri Konan Bédié dès son accession à la magistrature suprême de notre pays. Cela, en référence aux années de prospérité des années 70. Cette fois, il s'agit d'assurer à notre économie une croissance forte, soutenue et durable par une gestion rigoureuse du revenu national. De sorte à faire en l'espace d'une génération, de notre pays, une société aux frontières nouvelles du développement.
LA CONFIANCE
RETROUVÉE
Cela passe par le rétablissement des déséquilibres budgétaires des années technocrates , la poursuite du désengagement de l'Etat du secteur productif, la modernisation de la fonction publique avec une plus grande maîtrise des effectifs, la lutte contre la pauvreté, la moralisation de la vie publique avec la redynamisation de l'inspection générale de l'Etat, l'assainissement de l'environnement judiciaire, la protection des biens et des personnes, ainsi que l'ouverture des grands travaux. Résultat, les clignotants qui étaient au rouge vif ont viré au vert avec une croissance estimée à 7% et l'inflation maîtrisée autour de 3%. En transformant entre autres, les prévisions funestes de la dévaluation monétaire en atouts majeurs de la renaissance nationale sur les grandes places financières internationales, le Président Henri Konan Bédié a restauré le crédit de la Côte d'Ivoire et rétabli la confiance avec nos partenaires bilatéraux et multilatéraux. Les opérateurs économiques du monde entier affluent chez nous grâce à un environnement (stabilité politique, code des investissements attrayant, régime fiscal étudié, etc) propice à de bonnes affaires. Pour tout dire, la Côte d'Ivoire est devenue le meilleur des nouveaux marchés. La prospérité retrouvée, si elle tarde à se manifester plus amplement dans le panier de la ménagère, profite à l'emploi qu'elle permet de préserver. Toute chose impensable avec la récession passée. Avec la création de nouveaux emplois et ceux existant et en travaillant dans la durée pour ne pas manger notre blé en herbe, après Mars 2001, la dimension sociale de l'action du Président Bédié s'affirmera totalement.
UNE RÉALITÉ VIVANTE
Avec le nouveau programme économique et financier 1998 - 2000, la libération économique pointe à l'horizon après l'indépendance politique. La trame de celui-ci est la remise de notre dette dont le service engloutissait la plus grande partie du budget de l'Etat. La plus-value ainsi dégagée va être consacrée à des intermédiaires sectorielles (santé, éducation, promotion des femmes et des jeunes, environnement, etc) qui toutes concourent à la lutte contre la pauvreté. Samedi, le Président Henri Konan Bédié a donné des chiffes qui rassurent et situent sur le chemin parcouru en 5 ans de gouvernance. Des chiffres qui touchent à tous les secteurs de l'activité économique que le nouveau programme va améliorer. Pour apporter à tous et à chacun le progrès et le bonheur promis par le Président Bédié. Déjà, le 1er Janvier 1999, le complexe d'Azito, symbole de notre indépendance énergétique, va être inauguré. Il marquera de façon concrète la réalisation d'un des 12 travaux de l'Eléphant d'Afrique, dont trois ont été concédés et les autres au stades des appels d'offres. Exemple vivant s'il en est que ce pays est gouverné et bien gouverné, que ses dirigeants tiennent leurs promesses.
Beaucoup ne peuvent pas en dire autant.

O.B.




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