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Musique africaine
Découvrez le Tarabu, une musique de mariage Swahili du Zanzibar, le ngoma et le mtindo de la Tanzanie, la musique highlife du Ghana, le makossa du Cameroun, plusieurs facettes de la musique marocaine et des légendes mbira du Zimbabwe. Tout cela et bien d'autres choses sont disponibles ici même dans la section musique d'Africa Online (en anglais).
La Musique en Côte d'Ivoire
Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, est réputée pour sa vie de nuit cosmopolite, son ambiance urbaine et son industrie musicale sophistiquée. Les studios d'enregistrement d'Abidjan ont attiré les musiciens de toute l'Afrique comme Sam Mangwana, Tshala Muana, Moni Bilé et Bibi Dens Tshibayi. Mais la Côte d'Ivoire elle-même nourrit une batterie de musiciens talentueux qui trouvent leur inspiration en creusant dans sa riche tradition artistique. Musique, tissage, textile, dance, sculpture et confection de masques ont tous contribués à une partie essentielle des communautés ivoiriennes. Depuis des siècles les peuples de Côte d'Ivoire (Sénoufo, Dan, Baoulé, Bété, Agni, Lobi, Akan, Malinké) sont reconnus pour leur accomplissement artistique.
La naissance de la musique ivoirienne remonte en 1960, date historique de l'accession de la Côte d'Ivoire à l'indépendance sous la direction de Félix Houphouët-Boigny. Pendant ces années soixante, les Soeurs Comoé révolutionnèrent le monde de la musique ivoirienne avec leur rapide ryhtme "gbégbé. Ce style fut développé plus tard par Sery Simplice, lui-même protégé d'Ernesto Djédjé. Djédjé fut couronné dans les années 70 comme "le roi du ziglibithy". Il réussit à promouvoir le "ziglibithy" basé sur des pas "Bété". Cette danse traditionelle devint rapidement populaire et s'imposa à l'époque comme unique rythme en Côte d'Ivoire. Elle était caractérisée par des tambours tresses, des percussions denses
enrichies par les guitares, l'orgue, les cuivres et la rumba du Congo. Cette musique ivoirienne que Djédjé sut promouvoir, fut exportée vers d'autres pays comme le Burkina Faso, le Togo et la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) avec des titres comme "Ziboté" et "Aguisse".
Sery Simplice travailla avec Djédjé dans les années soixante-dix. En 1978, il le quitta pour fonder son propre groupe "les Frères
Djatys" qui popularisèrent la musique rurale du Sud-ouest ivoirien. Il fut par ailleurs couronné par le même Djédjé comme "roi du
gbégbé" sur les antennes de la télévision ivoirienne peu avant le décès de ce dernier. Il est le premier artiste ivoirien à mettre en scène des danseurs habillés à l'occidental pendant que lui-même, vêtu d'un costume traditionnel, dirigeait la scène avec son fouet cérémoniel. A une époque où on notait un intérêt de plus en plus croissant vers des styles de musique importés tels que le Reggae et le Funk, Sery Simplice encourageait la musique inspirée des valeurs traditionnelles locales. Au cours des années
soixante-dix et quatre-vingt, le "ziglibithy" eut heureusement de nouveaux adeptes comme Luckson Padaud et Blissi Tébil. Pendant ce temps, d'autres artistes musiciens feront émerger d'autres rythmes ivoiriens. Ce fut le cas de Jimmy Hyacinthe avec le "goli" et de Bailly Spinto avec le "tripo". Ce dernier fut même primé pour son tripo. Dès lors, l'industrie musicale ivoirienne fut reconnue et les débuts des années quatre-vingt virent la crétion du prix de la musique comme le Bélier d'or (prix national de la musique) et la naissance d'une revue de "hits" sur les antennes de la radio nationale.
Contrairement à ce groupe d'artistes, un autre musicien, Alpha Blondy s'imposa par son travail et devint une "superstar" internationale du reggae, grâce à ses albums comme "Cocody Rock", "Jerusalem", "Apartheid is Nazism" etc...
Quant à la soprano Aïcha Koné, "la diva ivoirienne", elle représente en Côte d'Ivoire ce que Myriam Makeba représente en Afrique du sud. Elle s'est positivement illustrée sur la scène musicale nationale et internationale.
Les années quatre-vingt-dix furent celles de l'avènement de la musique pop made in Côte d'Ivoire avec une variété de styles. Le "Zouglou", le "Zoblazo" et le "Polihet" sont quelques rythmes remarqués de cette ère. Ce sont généralement des rythmes traditionnels modernisés. Le promoteur du zoblazo est Meiway. Quant au polihet, c'est Gnaoré Djimi qui en est le père et même "le roi" car il aura réussi à transformer cette danse folklorique de jeunes au rhythme chaud et brûlant en y apportant des instruments modernes.
On ne saurait oublier dans cette nouvelle phase de l'histoire de la musique ivoirienne, Gadji Céli, ancien footballeur devenu chanteur et Monique Séka dont le dernier album "Okaman"(1995) fut une réussite.
Que leurs oeuvres soient enregistrées à Paris ou sur place, ces artistes ivoiriens ont prouvé qu'Abidjan démeure la métropole dans les domaines du "must" musical et du Soul.
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